Des manifestations contre l'écotaxe ont généré de grosses perturbations sur les voies express régionales bretonnes dans la journée de samedi. Cet appel à manifester a été notamment lancé par un « collectif pour l'emploi en Bretagne ».
L'écotaxe, censée entrer en vigueur au 1er janvier 2014, mais perçue par certains comme une nouvelle « gabelle », cristallise une vive opposition parmi les patrons de l'agroalimentaire et les représentants bretons du syndicat agricole majoritaire, la FNSEA.
« Pour les grosses entreprises, le coût de la taxe serait de 1 à 8 millions d'euros, le coût global serait de 60 à 80 millions d'euros en Bretagne », a affirmé François Palut, président de l'Association pour le maintien de l'élevage en Bretagne (Ameb).
« Ce portique ne restera pas. J'encourage à le démonter, on n'en restera pas là », a de son côté déclaré Thierry Merret, président de la FDSEA du Finistère, devant le portique écotaxe de Pont-de-Buis (Finistère).
Au début d'août, environ 450 manifestants avaient abattu en pleine journée à Guiclan (Finistère) un portique écotaxe enjambant la N12.
Au début de la semaine, un portique similaire situé sur un axe routier majeur près de Quimper a été saboté et un autre, dans la nuit de jeudi à vendredi, dans le Morbihan, sur la commune de Saint-Allouestre.
L'écotaxe « va peser lourdement sur notre économie et provoquer, à l'ouest de la ligne Rennes-Nantes, un no man's land pour les futurs investisseurs. [...] Nos différentes demandes au plus haut niveau de l'Etat sont demeurées sans écho », a écrit Alain Glon, le président de l'influent Institut de Locarn, un think(tank breton, dans une lettre aux industriels de l'agroalimentaire.