Le gouvernement « ne laissera pas tomber les salariés » de Gad alors que plus de la moitié de ses 1.700 emplois vont être supprimés, a déclaré à l'AFP le ministre délégué à l'Agroalimentaire, Guillaume Garot. « L'Etat ne laissera pas tomber les salariés et répond présent », a-t-il assuré.
Jean-Marc Ayrault a promis samedi que le gouvernement utiliserait « tous les moyens à sa disposition pour permettre le retour à l'emploi » des salariés touchés par les suppressions de postes chez Gad.
Ainsi, Guillaume Garot, le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll et celui du Travail Michel Sapin ont détaillé vendredi soir une série de mesures destinées à accompagner les salariés licenciés.
« L'urgence est aujourd'hui de permettre à chaque salarié licencié de retrouver un emploi », expliquent les ministres dans un communiqué.
Le contrat de sécurité professionnelle va être immédiatement activé. Il permettra d'accompagner pendant un an les personnes licenciées, en leur facilitant l'accès à la formation et en maintenant quasi en l'état leur salaire.
Par ailleurs, « nous en appelons à la solidarité de la filière pour voir les possibilités d'accueil des salariés licenciés » dans d'autres entreprises, a expliqué Guillaume Garot.
Depuis plusieurs mois, le gouvernement, conscient des difficultés de Gad, planche sur le sujet. Vendredi soir, il n'a donné aucun nom ni nombre d'employés qui pourraient être embauchés ailleurs mais de grands noms du secteur circulent.
A ce sujet, une plate-forme territoriale d'accompagnement des mutations économiques sera mise en place sur le nord du Finistère.
Enfin, le gouvernement rappelle la mise en place d'un plan Bretagne à la fin de septembre, destiné « à soutenir la réindustrialisation des territoires impactés », selon Guillaume Garot.
Le tribunal de commerce de Rennes a validé vendredi après-midi le plan de continuation pour la société bretonne d'abattage et de découpe de porcs Gad SAS, entérinant de fait la suppression de 889 emplois.
Le tribunal avait le choix entre valider le plan de continuation ou prononcer la liquidation judiciaire, un séisme qui aurait touché alors les 1.700 salariés du groupe.
Gad SAS, en redressement judiciaire depuis février, avait présenté mercredi son plan de continuation qui prévoit la fermeture d'un des deux abattoirs de la société, celui de Lampaul-Guimiliau (Finistère).