Plusieurs centaines de Bonnets rouges ont manifesté dimanche après-midi sur les ponts dans les cinq départements de la Bretagne historique (comprenant la Loire-Atlantique) pour protester contre l'écotaxe, après les deux manifestations de novembre, a constaté l'AFP.
Les plus importants rassemblements ont eu lieu dans le Finistère, fief du collectif « Vivre, décider et travailler en Bretagne », à l'origine du mouvement des Bonnets rouges, avec, selon les gendarmes, 350 personnes réparties sur 18 ponts dont 120 sur le pont de Guiclan, près du site où est tombé le premier portique écotaxe en août 2013.
L'opération, baptisée « Chacun son pont », « c'est une action symbolique pour réclamer la gratuité des routes en Bretagne car l'écotaxe n'est que suspendue, et ça annonce aussi les états-généraux des Bonnets rouges en mars à Morlaix », a expliqué à Guiclan Christian Troadec, porte-parole du collectif.
« Aujourd'hui c'est un symbole, toute la Bretagne est dans la tempête, toute la Bretagne est sur le pont », a-t-il dit. « Aujourd'hui, aucun des problèmes de la Bretagne n'est résolu, il y a seulement un vague projet de décentralisation organisé par François Hollande lors de ses vœux il y a quelques jours », a considéré M. Troadec.
Cette manifestation a été organisée à l'initiative des comités locaux des Bonnets rouges qui sont en train de s'organiser et, selon les membres du collectif, il y aurait 48 comités locaux aujourd'hui, dont un à Hong-Kong et un en Suisse.
Sur les ponts, les Bonnets rouges n'étaient parfois qu'une poignée, d'autres fois plusieurs dizaines, à agiter les drapeaux bretons ou des banderoles contre l'écotaxe, salués et klaxonnés par les automobilistes de passage, a constaté l'AFP.
Les Bonnets rouges entendaient dimanche revenir sur le devant de la scène en ce début d'année après deux grands rassemblements en Bretagne en novembre, à Quimper (13.000 à 30.000 selon les sources) puis à Carhaix (17.000 à 40.000 personnes), dans le Finistère.