L'ABEA (Association bretonne des entreprises agroalimentaires) considère que « les conditions de mise en œuvre de l'écotaxe ne sont pas réunies » et qu'il « convient de reporter sine die l'entrée en vigueur de l'écotaxe », selon un communiqué du 19 juillet 2013.
A plusieurs reprises au cours de l'année 2013, l'ABEA qui se dit « en cohérence » avec les demandes exprimées par ses partenaires agricoles et agroalimentaires réunis au sein du Collectif des acteurs économiques bretons, « a alerté l'opinion publique et les autorités politiques à propos de la dégradation de la situation économique des entreprises agroalimentaires bretonnes ».
Dans ce contexte, l'ABEA considère que « la mise en application de l'écotaxe sur les poids-lourds risque d'engager définitivement le secteur agroalimentaire dans la voie du déclin et de réduire encore les chances de survie de beaucoup d'entreprises, à un moment où, à l'inverse, il est absolument nécessaire de redonner des marges de manœuvre et de compétitivité aux entreprises ».
Elle constate également une « dégradation de la relation clients-fournisseurs entre les entreprises de transformation et les transporteurs, situation, qui, de son point de vue, n'est pas étrangère aux risques qu'anticipent les acteurs avec la mise en application de l'écotaxe ».
L'ABEA estime par ailleurs que « plusieurs conditions techniques et réglementaires ne sont pas réunies pour une mise en œuvre opérationnelle (temps de montage des badges de télépéage, parution des décrets d'application...) » de cette écotaxe.