Le monde agricole et agroalimentaire « refuse de se faire racketter pour financer les promesses pharaoniques des élus des collectivités locales », indique Agri Agro Bretagne (1), mercredi dans un communiqué.
« Les bénéfices de l'écotaxe sur les poids-lourds devaient, à l'origine, être fléchés pour favoriser les modes de transport alternatifs, comme le ferroutage et le transport fluvial. Puis il a été annoncé qu'ils seraient affectés aux investissements routiers. »
« Aujourd'hui, on découvre que des projets urbains – téléphérique, tram, etc. – seraient potentiellement menacés par le report sine die de l'écotaxe ! », poursuit le communiqué.
« Notre combat contre l'écotaxe n'a jamais été dicté par un refus de mettre en œuvre la transition énergétique, mais par le fait que taxer l'économie de production n'est pas la solution. »
« Nous nous sentons aujourd'hui confortés dans notre action. Il est inadmissible de taxer l'économie productive, et donc l'emploi, pour financer des projets non productifs dont il est possible de se passer dans le contexte budgétaire que nous connaissons. »
« Nous invitons plutôt les collectivités à faire preuve de responsabilité et à commencer à suivre le mot d'ordre national, comme le font déjà les particuliers et les entreprises : ne pas augmenter les dépenses et, quand il est possible, les réduire. »
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(1) Les organisations suivantes sont signataires de ce communiqué : FRSEA Bretagne, Jeunes Agriculteurs de Bretagne, chambre régionale d'agriculture de Bretagne, Association bretonne des entreprises agroalimentaires (ABEA), Nutrinoë, UGPVB, Coop de France Ouest, Cerafel.