Les producteurs d'échalotes traditionnelles se sont mobilisés à Morlaix (Finistère) le 14 janvier 2015. Selon l'AFP, environ trois cents tracteurs et leurs remorques remplies d'échalotes bloquaient mercredi à la mi-journée le centre de Morlaix, les producteurs d'échalotes traditionnelles protestant contre la concurrence déloyale, selon eux, des produits de semis. Des dizaines d'autres tracteurs étaient stationnés le long d'une des routes menant à la ville, sur plus de quatre kilomètres.
Dans un communiqué, ces derniers exigent le retrait immédiat de certaines variétés issues de semis, commercialisées en tant qu'échalotes, et qui s'avèrent selon eux être en réalité des oignons. Ils souhaitent aussi une prise en main forte des pouvoirs publics pour défendre les intérêts de la filière de l'échalote de tradition à Bruxelles.
« Depuis plusieurs mois maintenant, des discussions sont en cours et il faudra attendre encore de longs mois avant qu'un consensus ne se dégage entre la France et les Pays-Bas, afin de mieux cadrer les futures inscriptions de produits de semis », expliquent les producteurs.
Toutefois en attendant, le produit de semis continue sa progression, et concurrence férocement l'échalote traditionnelle, qui s'affaiblit de campagne en campagne.
« Estimé à 4.000 tonnes il y a cinq ans dans un marché national de 40.000 t, le volume d'échalotes de semis représenterait aujourd'hui jusqu'à 10.000 t, dans un marché national de 45.000 à 50.000 t », complètent ces derniers.
Le marché de l'échalote est en conséquence saturé avec des produits à dénomination frauduleuse, et des cours au plus bas.