Trois nouvelles variétés néerlandaises sont mises sur le marché sous la dénomination « échalote de semis », au grand dam des producteurs français, qui y voient une appellation mensongère, alors que ce seraient de simples variétés d'oignon.
Les producteurs prennent le coup d'autant plus durement, que c'était bien amèrement, qu'ils avaient dû accepter en 2006 le verdict de Bruxelles autorisant la mention « échalote de semis », pour les hybrides échalotes-oignons, lesquels sont plus communément appelés échalions.
« On a alerté le ministère de l'Agriculture, le bureau des semis, ils nous disent qu'ils vont saisir la Commission européenne adéquate mais nous restons en veille, on s'est déjà fait rouler par la production semencière néerlandaise », a prévenu Pierre Bihan-Poudec, président de la Sica de Saint-Pol-de-Léon (Finistère) et de la section nationale de l'échalote.
L'échalote traditionnelle bretonne est plantée en bulbes, à la main, et récoltée de même tandis que la version hybride néerlandaise est semée et récoltée mécaniquement avec des coûts de production inférieurs.