L'homme d'affaires Didier Calmels (holding Développement et Partenariat (D&P) propose de racheter les créances de la Barclays Bank, premier créancier du groupe Doux, soit 150 millions d'euros. Selon l'administrateur judiciaire Régis Valliot, Didier Calmels pourrait ainsi entrer à hauteur des deux tiers dans le capital du volailler. Les actuels actionnaires, la famille Doux et BNP Paribas conserveraient un tiers du capital.
Le repreneur aurait négocié un accord de principe avec le géant brésilien de la viande JBS, locataire-gérant de la filiale de Doux au Brésil Frangosul. Elle serait cédée « pour un réal symbolique » à condition qu'une fois propriétaire le repreneur brésilien « renonce aux créances sur la France » soit 60 millions d'euros de dettes.
A l'issue de ce montage, le volailler accuserait encore 130 millions de dettes qui, selon l'administrateur, pourrait être payable sur dix ans dans le cadre d'un plan de redressement. L'entrée au capital du principal client de Doux, le Saoudien al-Munajem reste pour l'instant un sujet « délicat ».
Le tribunal de commerce de Quimper, qui s'est réuni ce mardi 21 mai 2013, analyse cette nouvelle proposition. Il rendra sa décision jeudi prochain à 15 heures. Il se prononcera alors sur une éventuelle prolongation de la période d'observation du groupe Doux le temps d'affiner ce nouveau plan de reprise.
L'entreprise Doux, en redressement judiciaire depuis bientôt un an, s'est recentrée sur l'exportation et la viande transformée. Il a cédé son pôle frais au prix d'un millier de licenciements.