L'homme d'affaires Didier Calmels devrait prendre les deux tiers du capital du volailler Doux, permettant à l'entreprise de fortement réduire son endettement alors qu'elle se trouve en redressement judiciaire depuis près d'un an, écrit le quotidien Le Figaro dans son édition du 21 mai 2013.
Ce spécialiste du retournement d'entreprise, agissant à travers sa holding Développement et Partenariat (D&P), va racheter les créances de la Barclays Bank, le premier créancier du groupe, pour « plusieurs dizaines de millions d'euros », ajoute le quotidien, qui dit s'appuyer sur plusieurs sources, non identifiées.
Ces créances seraient ensuite converties en actions, ce qui conférerait à M. Calmels les deux tiers du groupe. La famille Doux et BNP Paribas conserveraient, pour leur part, un tiers du capital, ajoute le quotidien.
Le journal évoque aussi l'hypothèse, régulièrement évoquée, d'une entrée au capital du client saoudien al-Munajem, sans plus de précisions.
Ces opérations permettraient de faire revenir l'endettement du groupe de 340 millions d'euros il y a un an, à 120 millions d'euros.
Ces initiatives doivent être présentées, ce 21 mai, devant le tribunal de commerce de Quimper, qui devrait prolonger de six mois supplémentaires la période d'observation à laquelle est soumis le groupe. Doux espère désormais retrouver sa liberté de gestion à l'automne.
Recentré sur l'exportation et la viande transformée vendue sous la marque Père Dodu, allégé de son pôle frais qui a été liquidé au prix d'un millier de suppressions d'emploi, Doux espère réaliser, cette année, des ventes de 560 millions d'euros, avec une trésorerie modestement positive, ajoute le journal.