Le tribunal de commerce de Quimper a examiné, mercredi, la situation du groupe Doux, en redressement judiciaire depuis le début de juin 2012, en vue d'une éventuelle prolongation de sa période d'observation. Il a mis sa décision en délibéré à vendredi, a-t-on appris de source syndicale.
« Le tribunal a mis sa décision en délibéré à vendredi 16h00 », a indiqué Jean-Luc Guillart, délégué central de la CFDT, indiquant que « les administrateurs judiciaires, les mandataires et le procureur ont tous émis un avis favorable » à la prolongation de la période d'observation, qui court jusqu'au 30 novembre 2012.
Le 1er juin dernier, le groupe a été placé en redressement judiciaire avec une période d'observation de six mois. Deux mois plus tard, la justice a liquidé son pôle frais, déficitaire. Puis, au début de septembre, elle a validé les offres de reprise partielle de cinq sites de celui-ci. Un millier d'emplois ont été supprimés.
L'ancien poids lourd de la volaille se compose désormais des pôles d'exportation (produits congelés) et produits élaborés. Contraint de se réorganiser, il prévoit, selon les syndicats, la suppression de près de 90 postes supplémentaires.
Dans le cadre de cette réorganisation, Doux souhaitait céder quatre sites secondaires, mais le tribunal n'a validé mardi qu'une seule offre de reprise, celle concernant le site de Kergonan (viande séparée mécaniquement), près de Quimper, cédé à Bretagne Viandes Distribution, qui reprend 17 des 18 salariés.
Les trois autres sites de Châteaulin (farine animale), Pluguffan (aliments pour volaille) et le laboratoire Transal à La Vraie-Croix (Morbihan) restent dans le groupe. Leur situation a été examinée, mercredi, avec celle des 18 autres sociétés de celui-ci.
Doux a une dette de 300 millions d'euros, dont une créance de 142 millions d'euros de la banque Barclays, qui serait convertie en capital, selon la direction du groupe, qui compte sur une prolongation de sa période d'observation pour parfaire son plan de continuation.