Alors que la Confédération paysanne apporte tout son soutien aux Faucheurs qui ont détruit le 15 juin à Ox (31) neuf parcelles expérimentales de colza muté, le Cetiom estime de son côté que « les Faucheurs volontaires cherchent surtout à intimider le monde agricole et à l'empêcher d'avoir accès à des innovations ».
L'institut technique rappelle en effet qu'il s'agit d'une plate-forme conduite en partenariat avec les acteurs locaux du développement agricole qui constitue un lieu d'échanges et de dialogue avec les techniciens et les agriculteurs sur les problématiques de protection du colza dans le cadre d'Ecophyto.
« Ce vandalisme est d'autant plus révoltant que les agriculteurs ont besoin de trouver des solutions nouvelles pour lutter contre les mauvaises herbes » déclare de plus Yvon Parayre, président de la Chambre d'agriculture de Haute-Garonne.
Le Cetiom indique par ailleurs qu'il « poursuivra sa mission d'expertise technique au service des producteurs quels que soient les intimidations et les actes violents de ces délinquants ».
La Confédération paysanne estime en revanche que le gouvernement peut et doit retirer les semences de colza muté du marché. « Leur laisser le champ libre va clairement à l'encontre de l'agroécologie prônée par Stéphane Le Foll », ajoute le syndicat mardi dans un communiqué.
De son côté, le préfet de Midi-Pyrénées, Henri-Michel Comet, a « condamné » mardi l'action des faucheurs volontaires qui ont « saccagé » dimanche des parcelles d'essais de colza Clearfield en Haute-Garonne, réaffirmant au nom de l'Etat que ces cultures ne sont pas des Ogm.
Les neuf parcelles expérimentales où les anti-Ogm ont coupé les pieds de colza Clearfield, dimanche à Ox (Haute-Garonne), étaient cultivées « dans un cadre conforme à la règlementation », a souligné la préfecture dans un communiqué. Le préfet réaffirme de son côté que ces cultures relèvent « d'essais de variétés hybrides qui ne sont pas des Ogm ».
Henri-Michel Comet condamne ce type de destruction « qui crée de la confusion et de la tension autour d'un sujet qui mériterait un débat plus constructif ». Il exprime « le soutien de l'Etat aux opérateurs qui mènent (...) des démarches de progrès destinées à faire évoluer les pratiques et la compétitivité de l'agriculture régionale ».