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Récoltes 

Production revue en hausse à 33,3 Mt pour le blé tendre, colza à 5,3 Mt (FranceAgriMer)

Publié le mercredi 10 août 2011 - 16h40

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Récoltes : production revue en hausse à 33,3 Mt pour le blé tendre, colza à 5,3 Mt (FranceAgriMer)
Récoltes : production revue en hausse à 33,3 Mt pour le blé tendre, colza à 5,3 Mt (FranceAgriMer)

FranceAgriMer et deux instituts techniques, Arvalis (céréales) et le Cetiom (oléoprotéagineux) ont dressé un bilan des récoltes, mercredi, dans un communiqué. Les rendements sont meilleurs que prévu pour le blé et le colza, mais l'année 2011 est marquée par une disparité des résultats plus importante que les années précédentes, pour toutes les espèces, observent les trois organismes.

 

La production de blé tendre est estimée à 33,3 millions de tonnes (Mt). Elle est revue en hausse par rapport aux 32 Mt prévus par FranceAgriMer au mois de juillet. La baisse par rapport à l'an dernier (35,7 Mt) serait d'environ 7%

 

La récolte de colza atteindrait quant à elle 5,3 Mt contre 4,8 Mt en 2010. Des records de rendement ont même été battus dans certains départements.

 

La production de pois serait en forte baisse, à 0,7 Mt (1,1 Mt en 2010).

 

Voici le bilan des récoltes établi par FranceAgriMer, Arvalis et le Cetiom pour les différentes cultures :

 

Blé tendre : grande hétérogénéité des rendements, mais bon niveau qualitatif

 

Malgré une récolte 2011 ayant commencé précocement, les pluies survenues à partir de la deuxième quinzaine de juillet ont fortement ralenti le rythme des moissons. Ces dernières sont cependant terminées dans la majeure partie de la France. Elles sont toujours en cours dans les régions de la bordure maritime de la Manche et au nord de la Seine.

 

Au 9 août, l'estimation de la production est proche des 33,3 Mt. Le rendement moyen national, évalué à 66 q/ha, apparaît certes en forte baisse par rapport à la récolte 2010 (73 q/ha) mais est supérieur à ce qui était attendu au vu des conditions climatiques de la campagne.

 

Le printemps chaud et sec qui a caractérisé cette campagne a entraîné une mauvaise valorisation des apports d'azote, limitant souvent les peuplements épis. Dans ces conditions, l'effet type de sol est marqué : les parcelles en sols superficiels et non irrigués ont particulièrement souffert, alors que les terres profondes ou irriguées s'en sortent beaucoup mieux, pouvant même obtenir de très bons résultats.

 

Dans les deux tiers sud du pays, les rendements extrêmes s'échelonnent de moins de 20 à 100 q/ha, avec une moyenne située aux environs de 50 q/ha dans le quart sud-ouest. La région Poitou-Charentes a été particulièrement pénalisée cette année, même si de bons résultats ont été obtenus en sols profonds. La région Pays de la Loire a été moins touchée, ce qui est aussi le cas de la Bourgogne et de la Franche-Comté, qui obtiennent des rendements moyens supérieurs à 60 q/ha, grâce à des conditions de remplissage plus favorables.

 

De la Beauce au nord de la France, les rendements moyens se situent entre 60 et plus de 90 q/ha, avec ici aussi des extrêmes très importants, de moins de 30 à 120 q/ha, selon les parcelles et notamment la profondeur de sol. Le retour des pluies en mai - juin a profité aux situations tardives en permettant de finir correctement le remplissage sur les sols profonds.

 

Sur le plan qualitatif, les teneurs en protéines dépassent généralement 11 % en moyenne, voire même 12 % dans le quart sud-ouest et le centre du pays. Les poids spécifiques moyens sont d'un très bon niveau : généralement supérieurs à 78 kg/hl, ils peuvent atteindre 80 kg/hl dans certaines régions. Ces chiffres cachent néanmoins des disparités, avec des baisses observées sur les parcelles récoltées après les pluies. Enfin, les conditions fraîches et humides observées depuis la deuxième quinzaine de juillet ont suscité de nombreuses interrogations quant à leur impact sur la germination sur pied et sur les indices de chute de Hagberg. Les dernières parcelles récoltées après les pluies peuvent présenter des indices de chute de Hagberg en baisse et, dans quelques cas extrêmes, des grains germés. Cette situation semble limitée à des variétés précoces n'ayant pas pu être récoltées avant les pluies, ce qui représente un faible tonnage.

 

Blé dur : rendements variables mais récolte de bonne qualité

 

Les récoltes sont terminées. Avec un rendement moyen de 48 q/ha, la production estimée est proche des 2,1 Mt contre plus de 2,5 Mt l'année dernière.

 

Comme en blé tendre, les rendements sont très hétérogènes dans l'ensemble des régions de production. Ceci s'observe notamment dans le Sud-Est, où les extrêmes varient de 10 q/ha à plus de 100 q/ha, la moyenne se situant aux environs de 35 q/ha. Dans le Sud-Ouest, les écarts entre parcelles sont un peu moins importants et les rendements moyens varient de 40 à 55 q/ha selon les départements. Avec une moyenne proche des 45 q/ha, les rendements sont en net retrait en Poitou-Charentes, et ici encore très disparates : mauvais dans les sols séchants et très bons dans les marais. Les rendements sont d'un meilleur niveau dans les Pays de la Loire, avec une moyenne d'environ 60 q/ha. Enfin, dans la région Centre, de très bons rendements, avoisinant 70 q/ha, sont obtenus au nord de la Loire tandis qu'ils sont plus limités au sud, à 45-50 q/ha, pour une moyenne régionale supérieure à 60 q/ha.

 

La récolte est globalement de bonne qualité. Les teneurs en protéines atteignent généralement 14 % à 15 % en moyenne, même si des lots à plus faible teneur sont observés. Les poids spécifiques sont également d'un très bon niveau, avec des moyennes quasi systématiquement supérieures à 80 kg/hl et atteignant parfois 82 kg/hl. Par ailleurs, la moucheture est très peu présente et le mitadinage reste limité. Les dernières parcelles récoltées après les pluies peuvent néanmoins présenter un taux de grains mitadinés un peu plus élevé et des indices de chute de Hagberg en baisse.

 

Orges : baisse de la production

 

Toutes orges confondues, la production est évaluée à 8,9 Mt contre près de 10,2 Mt en 2010.

 

Orges d'hiver : un peu plus de 6,5 Mt contre 7,6 Mt l'année dernière

Les récoltes sont là aussi terminées. Avec une moyenne estimée autour de 60 q/ha, les rendements des orges d'hiver sont en baisse de près de 7 % par rapport à l'an dernier. Ces résultats sont toutefois moins mauvais que ce qui était prévu suite à la sécheresse sévère du printemps. Le déficit de grains par mètre carré a en effet été compensé, au moins partiellement, par des poids de mille grains élevés, obtenus grâce à un bon rayonnement et à l'absence d'échaudage durant le remplissage. Toutefois, comme pour les autres céréales à paille, la variabilité des rendements est importante. Les parcelles implantées sur sols séchants réalisent des rendements moyens autour de 40-45 q/ha, soit environ 25 % endessous de leur moyenne pluriannuelle. Inversement, sur les zones favorables et notamment sur les milieux agro-climatiques tardifs, les rendements moyens sont équivalents voire supérieurs à ceux enregistrés en 2010, notamment dans le nord de la France. Dans ces situations, il n'est pas rare d'observer des résultats proches de 95-100 q/ha.

 

La qualité brassicole est d'un très bon niveau. Les teneurs en protéines sont généralement contenues entre 9,5 et 11,5 %, grâce aux conditions sèches au cours du printemps et pendant le remplissage. Les poids spécifiques moyens sont bons, presque toujours supérieurs à 65 kg/hl et parfois supérieurs à 68 kg/hl. Enfin, les calibrages moyens dépassent 70 % et plus souvent 80 %.

 

Orges de printemps : une récolte qui diminue de 9 % par rapport à 2010

Les récoltes sont encore en cours dans l'est et le nord de la France. La production dépasserait les 2,3 Mt, alors qu'elle atteignait près de 2,6 Mt lors de la campagne précédente. On retrouve pour cette culture l'hétérogénéité des rendements en fonction des situations et notamment des types de sols. Ils tournent autour de 40 q/ha en moyenne dans les régions Poitou- Charentes et Lorraine et se rapprochent des 50 q/ha en Bourgogne, Champagne-Ardenne, Nord-Pas-de-Calais et Picardie.

 

En termes de qualité, les protéines ne sont pas toujours contenues, surtout dans le nord-est de la France, conduisant à des déclassements de lots. Le retour des pluies durant le remplissage des orges de printemps a en effet favorisé la remobilisation de l'azote dans ces régions. Par ailleurs, les derniers lots peuvent présenter des grains verts, suite aux rejets d'épis qui ont eu lieu après le retour des pluies. Dans tous les cas, les calibrages sont généralement d'un très bon niveau.

 

 

Colza : il tire son épingle du jeu, malgré la sécheresse

 

Alors que les récoltes ont commencé début juin sur la façade atlantique et dans le Sud, le retour des pluies les a repoussées jusqu'en août plus au Nord. Avec un rendement moyen national qui devrait dépasser 30 q/ha, la production s'établirait à 5,3 Mt, en augmentation par rapport aux 4,8 Mt de 2010. Derrière cette moyenne se cache ici aussi une grande disparité de rendements, allant de moins de 15 q/ha à plus de 50 q/ha dans l'Est et le Nord. La réserve utile des sols, la qualité d'implantation et le suivi technique expliquent ces différences.

 

Dans les régions du Nord et en Haute-Normandie, des records départementaux sont battus avec environ 45 q/ha de moyenne, des rendements supérieurs à 50 q/ha fréquemment observés et des parcelles qui atteignent plus de 60 q/ha !

 

Les rendements moyens des régions Centre et Bourgogne sont proches de la moyenne nationale, tandis que ceux des régions de Champagne-Ardenne et de Lorraine dépassent ceux de 2010 (entre 30 et 40 q/ha). On observe toutefois une grande hétérogénéité entre parcelles, du fait de la disponibilité en eau des sols et des conditions climatiques très pénalisantes en petites terres. Dans ces situations, les erreurs agronomiques, notamment à l'implantation, impactent fortement le résultat final. En Poitou-Charentes, le colza est la culture qui a le mieux résisté à la sécheresse printanière et les résultats dépassent ceux de 2010.

 

Dans le Sud, les rendements se situent entre 20 et 25 q/ha. En cause, la sécheresse printanière dont l'impact négatif a été amplifié par des conditions d'implantation difficiles (sécheresse, fortes attaques d'altise) dans le Sud-Ouest et la présence d'oïdium dans le Sud-Est.

 

La qualité de la récolte est satisfaisante et la moyenne de la collecte pourrait se situer au même niveau que les années passées, entre 44 et 45 % d'huile (aux normes 9 % d'eau et 2 % d'impuretés).

 

Pois : forte baisse de la production


Les récoltes sont en cours dans le nord de la France et sur la bordure maritime de la Manche. La production de pois est évaluée à 0,7 Mt (1,1 Mt en 2010), conséquence de rendements en forte baisse et d'une diminution des surfaces. Avec des semis de printemps en conditions sèches et un retour des pluies qui s'est fait beaucoup attendre, le nombre d'étages de gousses n'était pas au rendez-vous, avec seulement 3 voire 4 étages, pénalisant ainsi le résultat final. Les rendements se situent dans de nombreuses régions aux environs de 35 q/ha en moyenne. Les plus faibles résultats sont obtenus dans le Sud-Ouest et en région PACA, avec une moyenne inférieure à 25 q/ha. Comme pour les autres cultures, les rendements obtenus en Poitou-Charentes sont assez faibles, avec une moyenne aux environs de 25 q/ha. Les rendements moyens sont compris entre 35 et 40 q/ha en régions Centre, Bourgogne, Ile de France et Champagne. De fortes disparités existent dans la moitié nord du pays (48 q/ha en Haute- Normandie et 33 q/ha dans la région Nord-Pas-de-Calais).

 

Dans toutes les régions, les rendements sont très hétérogènes, notamment en fonction du type de sol. Comme pour toutes les autres cultures, les parcelles en sols superficiels ont été particulièrement pénalisées, tandis que les parcelles irriguées obtiennent les meilleurs résultats, pouvant parfois atteindre des maxima de 60 à 70 q/ha.

 

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