La plaine, jusqu'alors pleine de promesses, commence à être assoiffée. « S'il ne pleut pas dans les dix jours, la situation va devenir critique », s'inquiètent les opérateurs dans bon nombre de régions.
Les températures élevées des derniers jours n'ont rien arrangé, évaporant rapidement les millimètres tombés à la fin de mars et au début d'avril. Les terres superficielles sont les plus marquées et le rendement serait pour certaines d'ores et déjà entamé. Les apports d'azote tardifs ont du mal à être assimilés.
Dans les sols plus profonds, les cultures présentent encore une belle végétation, les stades ont évolué très vite à la faveur des quelques pluies du début d'avril et des fortes chaleurs.
La majorité des blés se situe déjà entre 1 et 2 nœuds, et l'état sanitaire est plutôt correct. La septoriose est présente sur les feuilles du bas mais le manque d'eau limite toute contamination vers les feuilles supérieures. Quelques cas de rouille jaune sont notés çà et là. En revanche, l'oïdium progresse dans de nombreux blés, traduisant le stress hydrique actuel.
Les colzas sont en pleine floraison mais le temps des dernières semaines a engendré une forte pression parasitaire, notamment des méligèthes. Certaines parcelles ont même eu du mal à fleurir.
Les cultures de printemps sont généralement bien implantées, et les semis de tournesol et de maïs, en avance, se déroulent dans de bonnes conditions.
Lire également :
- Climatologie : « Le niveau des réserves utiles est majoritairement au-dessous du niveau normal » (ministère) (6 avril 2011)