« Le temps sec sur la moitié nord de la France depuis le début de février 2011 tient en alerte les marchés agricoles », a expliqué Michel Portier, directeur de la société Agritel et expert en matière de gestion du risque des prix, cité dans un communiqué.
« Le manque de précipitations intervient en effet en pleine croissance végétative des céréales. Il laisse envisager une baisse du potentiel de production pour la prochaine récolte », explique-t-il. Ce temps sec touche aussi une partie de l'Europe du Nord.
« Ces conditions délicates interviennent dans un contexte mondial déjà éprouvé en 2010 par les incidents climatiques en Russie et en Australie, deux des huit principaux exportateurs de blé dans le monde », rappelle Agritel, dans un communiqué.
« Les stocks de blé européens, à l'issue de la campagne de 2010, sont attendus sur des niveaux extrêmement faibles de seulement 12,5 Mt : soit l'équivalent de 30 jours de consommation », selon Michel Portier.
« Ces réserves tendues ne laissent que peu de place à un problème climatique à l'échelle française ou européenne sur la nouvelle récolte. Dans ce contexte, les prix du blé ont progressé depuis un mois de 15 % et la fermeté des cours pourrait dominer dans l'attente d'un changement climatique. »
« Il faut souligner aussi que la situation sur le marché du blé européen se conjugue à un contexte céréalier mondial sous tension », ajoute-t-il, notamment pour le maïs aux Etats-Unis.
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