La Confédération paysanne, qui menait une action mardi, à la Draaf de la Bretagne à Rennes, demande à l'Etat, « non pas un plan de cessation d'activité, mais un plan de désendettement des éleveurs », a-t-elle affirmé, dans un communiqué.
Ce plan doit être « financé par l'Etat et les autres acteurs de la filière », selon le syndicat. La Confédération paysanne réclame en outre « le lancement d'une réflexion sur les outils à mettre en place pour maîtriser la production, seule capable de faire remonter les cours durablement ».
Elle rappelle qu'elle avait demandé, en juin 2009, « un état des lieux et des propositions pour la production porcine française » et explique que « les éleveurs sont venus demander aujourd'hui au Draaf de la Bretagne ce qu'il avait fait depuis ».
Les éleveurs « ont pu constater que leur demande est au point mort et ils ont appris que le plan de cessation, annoncé lors de la dernière cellule de crise porcine (le 26 octobre 2010 à Rennes), ne sera pas financé », ajoute-t-elle.
« Depuis vingt ans, les résultats techniques en élevage porcin n'ont cessé de s'améliorer. Cependant, les gains de productivité ont été intégralement captés par les autres maillons de la filière porcine », estime la Confédération paysanne.
« L'économie porcine n'est pourtant pas sinistrée, les marchés à l'exportation sont florissants et certains secteurs de la filière vivent très bien tandis que 50 % des éleveurs sont menacés », poursuit-elle.
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