« L'agriculture s'enfonce dans une crise dramatique, que certains craignent irréversible. Les raisons sont connues et reconnues : pas assez de prix, trop de normes, des paysans qui servent de variable d'ajustement à tous ceux qui ne veulent pas prendre leurs responsabilités politiques, économiques et sociales », écrit le président de la FNSEA dans une déclaration diffusée le 3 juillet.
« Je demande un débat à l'Assemblée nationale et au Sénat, un débat digne de ce pays avant que la France ne perde son agriculture, ses paysans, ses territoires, ses productions, ses emplois et ses espoirs. Un débat digne de ce nom car l'avenir de l'agriculture mérite mieux que les questions d'actualité hebdomadaires et habituelles qui traitent nos sujets parfois comme des faits divers. »
« Cette demande solennelle s'adresse au chef du gouvernement ainsi qu'aux présidents des deux Assemblées tant la situation est grave et grande la détresse des agriculteurs. »
« L'agriculture est stratégique pour notre Nation, une fierté pour tous les Français. C'est donc aux autorités nationales de permettre un retour à l'espérance », conclut Xavier Beulin.
« Les éleveurs n'ont plus rien à perdre »
« Les éleveurs sont à bout et n'ont plus rien à perdre », avait auparavant expliqué à l'AFP le président de la FNSEA, lui-même chahuté lors de manifestations, dans la nuit, en Bretagne, pour une revalorisation des cours de la viande.
« Je réclame des signaux tangibles, pas aux calendes grecques mais dans les jours qui viennent, sinon il y a des mouvements que nous ne pourrons pas contrôler », a-t-il déclaré. Pour le président du premier syndicat agricole français, « hier soir, c'était les derniers coups de semonce : ou les éleveurs sont entendus, et ce sera le retour à la normalité, ou ce n'est pas le cas et, malheureusement, on ira vers des mouvements beaucoup plus durs et spontanés. C'est un ultimatum », a-t-il précisé.
« On a parlé de détresse, de désespoir. Mais la colère monte, les éleveurs n'ont plus rien à perdre, ils sont à bout. On ne s'attendait pas à une telle mobilisation dans les départements », a commenté M. Beulin, pris à partie par des manifestants près de Saint-Brieuc. « C'est la première fois que je suis mis en cause, engueulé, maltraité par des troupes qui n'en peuvent plus », a-t-il noté. « J'encaisse cette douleur mais je considère qu'on n'est pas là, à la FNSEA, pour jouer les soupapes. »
« Les prix n'ont pas bougé, voire ont baissé »
Deux semaines après la réunion de la filière bovine – éleveurs, industriels et distributeurs – au ministère de l'Agriculture, et un accord sur l'augmentation des cours par palier, « les prix n'ont pas bougé, voire ont baissé d'un demi-centime », assure M. Beulin. Les éleveurs de porcs subissent une crise similaire depuis plusieurs mois et plus de 40 % des exploitations bretonnes seraient au bord du dépôt de bilan, selon la fédération.
Le responsable a expliqué avoir fait un compte-rendu détaillé des événements de la nuit au cabinet du ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll : « Le ministre sait où me trouver. Il a annoncé un accord et, deux semaines après, il ne s'est rien passé : à lui d'en tirer les conséquences. »
miroir
lundi 06 juillet 2015 - 10h12
la FD est la complice de la crise agricole pour preuve une petite manif juste les éleveurs dans quelque jour une petite manif avec les céréaliers ET QUAND UNE MANIF NATIONALE AVEC TOUS LES SYNDICATS POURQUOI LA CR NE SERAIT PAS LE FER DE LANCE D'UNE TELLE AMPLEUR car peut importe nos idées syndicales on est tous entrain de grevé sous les charges et les contraintes d'idiots vivement que le peuple gréve de faim crocodile40