Les producteurs de légumes « attendent beaucoup de vos débats. Ils souhaitent vivement que vous sachiez trouver des solutions rapides aux distorsions de concurrence que nous subissons en France en matière de coût du travail », a affirmé, mardi, l'organisation syndicale Légumes de France, dans une lettre ouverte aux députés.
L'Assemblée nationale doit en effet débattre, le 14 avril, de la proposition de loi déposée par les députés du Nouveau Centre, Jean Dionis du Séjour et Charles de Courçon, et cosignée par une centaine de députés.
Le texte vise à renforcer la compétitivité de l'agriculture française en agissant sur le coût du travail des salariés permanents. Le coût de la mesure, évalué à environ un milliard d'euros, serait compensé par la création d'une taxe assise sur la vente de produits agricoles et agroalimentaires issus de l'agriculture (nationale ou importée), qui serait acquittée par la grande distribution.
Les producteurs de légumes soulignent que le coût du travail est nettement moins élevé chez nos voisins européens. Ces « distorsions menacent à brève échéance la poursuite de notre activité de production, soit près de 40.000 entreprises et 200.000 emplois directs », écrit Légumes de France.
La proposition de loi du Nouveau Centre visant à exonérer de cotisations patronales les salariés agricoles permanents a été rejetée, le 30 mars, en commission des affaires économiques de l'Assemblée nationale. Jean Dionis du Séjour s'est dit prêt à travailler sur le financement d'ici à l'examen du texte en séance publique de l'Assemblée nationale, le 14 avril.
Le Premier ministre, François Fillon, a promis un allègement du coût du travail permanent en 2012, lors de son discours au congrès de la FNSEA, le 31 mars 2011, à Saint-Malo.
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