Le conseil spécialisé de la filière viticole de FranceAgriMer a examiné le 20 octobre 2010, lors de sa dernière réunion, un « projet de décret relatif à la mise en place et au fonctionnement d'un dispositif de cotation de vin », confirme le délégué de la filière des vins dans sa lettre du 1er novembre 2010.
« La réglementation communautaire prévoit depuis plusieurs années une obligation de cotation des vins, avec des bases juridiques et des modalités qui ont évolué au fil du temps », rappelle Eric Rosaz.
Il explique que « pour la Commission européenne, ces dispositions s’inscrivent dans l’objectif général de suivi économique du secteur, en organisant plus particulièrement un suivi de l’évolution des prix des vins des principaux pays producteurs. Les informations de prix fournies à la Commission contribuent ainsi à alimenter ses réflexions et propositions concernant les orientations structurelles de la filière ».
Or, avec la nouvelle segmentation des vins instaurée par l'OCM vitivinicole, en application depuis le 1er août 2009, Bruxelles souhaitait adapter ses outils d'observation des marchés.
FranceAgriMer est chargé par le ministère de l’Agriculture de la mise en place de ce nouvel indicateur, et de la collecte des prix constatés « sur une sélection limitée de marché représentative des vins français rouges et blancs » qui doivent permettre de le faire fonctionner.
Caroline Blot, chef de l’unité des cultures et des filières spécialisées à la direction en charge des marchés, des études et de la prospective de FranceAgriMer, expliquait la semaine dernière que ces cotations pour la filière viticole française, déjà opérationnelles en attendant leur promulgation officielle par un décret qui fixera également les modalités de transmission des données de prix par les interprofessions en régions, prennent la forme de « huit agrégats des principaux marchés » en France.
En clair, FranceAgriMer transmettra tous les mois à la Commission un indicateur de prix pour les vins AOP/AOC en rouge-rosé, un autre en blanc AOP/AOC, et d'autres encore pour les vins IGP et les vins sans IG. Le délégué de la filière précise que la liste « des produits concernés par le visa des transactions sera fixée par arrêté interministériel ».
« Compte tenu de la spécificité du marché des vins sans indication géographique et du marché des vins à indication géographique, des commissions de cotation pourront être mises en place en région », précise Eric Rosaz.