Dans une communication de mercredi présentant la nouvelle stratégie énergétique de l'UE pour 2020, la Commission annonce que la recherche sur les biocarburants de seconde génération, l'un des domaines « cruciaux » pour la compétitivité énergétique de l'UE, devrait passer à la vitesse supérieure à moyen terme.
La Commission affiche sa volonté de lancer, parmi « quatre nouveaux projets d'envergure européenne », la mise en œuvre « à grande échelle » de la production durable de biocarburants. Elle tiendra compte de l'impact du changement d'utilisation des terres, dont l'étude est en cours, précise la Commission.
Selon elle, une « Initiative européenne pour l'industrie de la bioénergie », d'un montant de 9 milliards d'euros, sera lancée prochainement pour que le marché adopte rapidement les biocarburants de deuxième génération.
Cette volonté de la Commission s'insère dans la « quatrième priorité » du plan stratégique « Energie 2020 », lequel doit permettre aux Etats membres de profiter d'une « énergie compétitive, durable et sûre », tout en « confortant la place de premier plan de l'UE en matière de technologies et en assurant des négociations efficaces avec les partenaires internationaux ».
Le plan « Energie 2020 » dans la stratégie « Europe 2020 » Les objectifs de l'UE en matière d'énergie ont été intégrés à la stratégie « Europe 2020 » pour « une croissance intelligente, durable et inclusive, telle qu'adoptée par le Conseil européen en juin 2010 », explique le communiqué de la Commission. D'ici à 2020, celle-ci veut réduire les émissions de gaz à effet de serre de 20 %, porter la part des énergies renouvelables à 20 % et accroître de 20 % l'efficacité énergétique. La Commission a défini cinq priorités dans la communication adoptée le 10 novembre, et elle présentera « plusieurs initiatives et propositions législatives concrètes au cours des dix-huit mois à venir, fondées sur ces priorités et sur les mesures suggérées ». Les débats entre les chefs d'État et de gouvernement auront lieu lors du premier sommet de l'UE sur l'énergie, le 4 février 2011, indique la Commission. |