Avec l'arrivée des récoltes de l'hémisphère Sud et la baisse des taux de fret, la bataille reprend pour décrocher les marchés, a annoncé FranceAgriMer, mercredi, à l'issue du conseil spécialisé des céréales.
« La France et les Etats-Unis continuent de s'imposer comme les principaux fournisseurs du marché mondial, malgré l'entrée en lice des pays de l'hémisphère Sud (Australie et Argentine) ». Mais la bataille à l'exportation s'annonce plus difficile à l'aube de la deuxième partie de campagne.
Déjà, la France ne se taille plus la part du lion dans les appels du Gasc, le bureau national égyptien d'achat de céréales. La dernière affaire lors de la rédaction de cet article, mercredi midi, avait donné la préférence à l'origine australienne pour 110.000 tonnes, la France ne devant livrer que 60.000 tonnes, au même niveau que l'Argentine.
« Habituellement pour exporter vers l'Egypte, nous avons un avantage d'environ 30 $ la tonne par rapport aux Etats-Unis, en raison du surcoût lié au transport. Aujourd'hui, cet écart s'est réduit à 9 $ », alerte Michel Ferret, chef du service des marchés de FranceAgriMer.
En Argentine, les échos de la production sont assez bons. Tous grains confondus, le pays réaliserait un record historique à 103 millions de tonnes, dont 13 millions de tonnes de blé. Une bonne moisson qui tranche avec les résultats décevants de l'année précédente (9 Mt).
En Australie, la récolte de blé est attendue à un excellent niveau de 25 Mt (22 Mt en 2009), en dépit d'une météorologie particulièrement sèche dans la partie occidentale du pays. Les épisodes pluvieux dans la partie sud-est du pays laissent cependant encore craindre pour la qualité des blés non encore récoltés.