Faire reconnaître et accepter les spécificités des coopératives, notamment sur le plan fiscal, est l'un des grands enjeux de 2011 pour Coop de France, qui présentait lundi les grands chantiers pour l'année à venir.
« L'autre priorité absolue est de contribuer à résorber la crise de l'élevage, en répercutant sur les produits finis la hausse des coûts de production », a annoncé le président Philippe Mangin. Cela pourrait passer par un indice du coût de l'alimentation animale inscrit en pied de facture, comme cela se fait déjà dans le domaine du transport où l'indice du coût du carburant est inscrit en pied de facture.
Les autres grands chantiers concernent :
- la contractualisation, qui sera « l'occasion de revisiter les relations des coopératives avec leurs membres »,
- le G20, dont Coop de France attend des décisions pour reconstituer des stocks mondiaux afin d'éviter des crises alimentaires et de limiter la spéculation financière,
- la Pac après 2013, dont Coop de France espère qu'elle sera « plus régulatrice » et qu'elle saura « poursuivre le double objectif de produire plus et produire mieux, en évitant que le produire-mieux ne l'emporte sur le produire-plus car, avec des risques de crises alimentaires, l'Europe a le devoir de participer aux échanges de produits agricoles ».
Enfin, le premier semestre de 2011 devrait voir le rapprochement de Coop de France et de l'union de coopéatives InVivo. « Dans un contexte agricole difficile, avec des défis ambitieux à relever, une agriculture française qui a perdu des places (passant de la place de premier exportateur européen à celle de troisième), les coopératives doivent faire plus et mieux, a expliqué Philippe Mangin. Nous avons pensé que le rapprochement de ces deux organisations, l'une à vocation syndcale, l'autre à vocation économique, devrait contribuer à rendre la coopération agricole plus ambitieuse, plus efficace et plus cohérente dans ses actions. »
Il s'agira de créer un cadre commun qui s'appuiera sur une gouvernance unique, « mais les deux activités (économique et syndicale) sont deux choses distinctes qui continueront à être pratiquées comme aujourd'hui », a spécifié le président.