Le Syndicat national de l'industrie de la nutrition animale (Snia), qui représente les entreprises privées du secteur, a lui aussi apporté sa contribution aux réflexions en cours sur les contrats interfilières, dans un document diffusé jeudi au ministre et aux filières concernées.
Il estime indispensable que les éleveurs puissent répercuter les variations de leurs coûts de production jusqu'au consommateur, pour que la démarche de contractualisation soit efficace.
Pour le syndicat, seules les évolutions qui assureront « durablement l'équilibre économique de tous les maillons au sein des filières de production animales sont promises à un avenir ». Il précise aussi que le dispositif de contractualisation ne permettra pas de s'affranchir du « marché qui s'imposera toujours aux opérateurs ».
Le Snia articule ses propositions autour de trois points :
- Améliorer le fonctionnement des marchés face à la volatilité.
Sur les marchés physiques, le Snia demande un élargissement du dispositif communautaire fixant mécaniquement à zéro les droits d'importation sur les matières premières susceptibles d'entrer dans la composition des aliments, en période de crise. Et ce de façon à ce que les industriels disposent d'une palette la plus complète possible pour formuler. Concernant les marchés financiers, le syndicat propose d'en améliorer la fiabilité, notamment au travers de la transparence.
- Eviter une exposition trop brutale à la volatilité des cours.
Le Snia ouvre la porte à d'autres systèmes de contractualisation entre les fabricants d'aliments et leurs fournisseurs que ceux déjà en place. Et notamment à de nouveaux « mécanismes de détermination des prix qui devront être validés dans leur application pratique par les opérateurs qui doivent rester libres et maîtres de leurs choix ». Le Snia propose aussi de coordonner les achats d'options entre vendeurs et acheteurs de matières premières pour réduire le coût de la protection contre la volatilité.
- Offrir aux éleveurs de la visibilité sur leurs coûts de production au travers de contrat de fourniture d'aliments.
L'idée est de proposer des engagements à terme pour la fourniture d'aliments composés en s'appuyant sur un contrat interprofessionnel définissant les droits et les engagements réciproques de l'éleveur et du fabricant d'aliment. Pour le Snia, « il s'agit de promouvoir une logique de filière qui doit permettre de répercuter l'impact de l'évolution des cours [des matières premières] sur le prix de vente des productions animales jusqu'au maillon de la distribution.
Le Snia précise que ces contrats devront respecter la valorisation du savoir-faire du fabricant d'aliment, en évitant, chaque fois que c'est possible, d'y figer une formule d'aliment. Et laisser la place au libre choix de l'éleveur et à la négociation commerciale. Il met aussi en garde contre une indexation trop mécanique des prix qui réduirait les maillons des filières animales à « un rôle de sous-traitant des distributeurs ».
Il précise aussi que ces propositions seront amenées à évoluer en fonction des avancées des réflexions.
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ENFIN... CEST EVIDENT
jeudi 07 avril 2011 - 20h47
Le consommateur doit payer et le producteur doit vivre décemment...Sortez de cette PAC pourrie et de toutse ces combinasses, IL FAUT DES PRIX DEPART FERME A LA HAUTEUR D UNE REMUNERATION DES FACTEURS DE PRODUCTION ...TERRES-CAPITAL-TRAVAIL ET pas des mesurettes qui consistent à jouer aux baiseurs-baisés ...LA TRASPARENCE ET L INDEPENDANCE SONT DES FORCES...AU MOINS LE PAYSAN NE SERA PLUS PRIS POUR UN MENDIANT ET UN RIGOLO QUI VIT DE SUBVENTIONS...