Bruno Le Maire a présenté à la profession les décrets qui permettront la mise en œuvre de la contractualisation pour les secteurs du lait et des fruits et légumes, respectivement au 1er avril et au 1er mars 2011. La Confédération paysanne a dénoncé, mardi, dans un communiqué, une « précipitation incompréhensible ». « La contractualisation ne sauvera pas les paysans. »
La part de la production de fruits et légumes « vendue via les organisations de producteurs, donc concernée par la contractualisation, ne cesse de baisser. Il serait sans doute plus utile de s'interroger sur les raisons de cette baisse alors que le regroupement de l'offre est souvent présenté comme la planche de salut des producteurs ».
Pour le syndicat, le secteur a davantage besoin d'outils de maîtrise de la production d'envergure européenne, d'un registre des producteurs ou encore d'un cadastre arboricole.
Pour le lait, la Confédération paysanne affirme que rien dans ces décrets ne permettra d'assurer une organisation de marché capable de stabiliser les prix. « La mise en place d'engagements de livraison sur des périodes pouvant aller jusqu'à un mois (période à l'intérieur de laquelle les fluctuations de production peuvent être conséquentes) est incompatible avec l'activité des producteurs de lait ».
Le syndicat redoute que ces contrats aboutissent à un système de double prix qui « sera immanquablement défavorable au producteur, avec un prix fort pour la quantité contractualisée, un prix faible pour la quantité qui va au-delà du volume contractualisé et une pénalité en cas de livraisons inférieures ».
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