Les prix agricoles à la production au mois de septembre ont augmenté de 2,9 % par rapport à août, et de 17,3 % sur un an, selon les chiffres de l'Insee publiés vendredi.
Le prix des céréales a poursuivi sa remontée en septembre par rapport à août (+6,2 %). La hausse du prix du blé tendre s'est renforcée sur les trois derniers mois (de juillet à septembre, ndlr) : le prix affiche une très forte progression de +78,3%, « en raison d’une forte demande et d’une offre à l’exportation réduite, la production russe restant soumise à embargo », note l'Insee.
Pour le maïs, « les marchés ont réagi à la hausse face aux estimations baissières de la récolte américaine », et son prix en conséquence s’est accru de 8,2 %.
Le prix du colza a également augmenté entre août et septembre en raison des aléas climatiques qui ont perturbé les récoltes dans les zones de production et la demande énergétique reste vigoureuse, explique l'institut de la statistique et des études économiques.
La viande a vu son prix augmenter légèrement en septembre (+1,6 %), grâce au soutient d'une « demande dynamique en bœuf et en poulet ». Le prix du porc a progressé faiblement, maintenu à un niveau bas par la concurrence allemande « limitant les débouchés de la production nationale ».
Le prix des œufs est remonté fortement en septembre (+28,3 %), « dans le sillage de la diminution de l’offre, les éleveurs ayant précipité la mise au rebut des poules ». Mais il demeure en baisse sur un an (-13,2 %).
Le prix des fruits frais est en hausse par rapport à l’année dernière à la même période (+14,2 %). La plupart ont vu leur prix au producteur progresser, à l'image de la poire et de la pomme qui « se commercialisent à des prix plus élevés en raison du reflux des productions à l’échelle européenne ». La pêche, elle, a vu son prix accuser une baisse, en raison d'une campagne tardive de récoltes et des « arrivages importants en septembre » en pleine phase de repli saisonnier de la consommation.
Les prix des légumes frais affichent également une augmentation sur un an (+19,8 %), mais le prix du melon a baissé nettement, prévient l'Insee : « L’offre est abondante du fait de retards de production en début de saison, qui ont décalé les arrivages vers la fin de la campagne. »
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