Alors que les échanges internationaux de vins – à l'instar des moyens de production et de la consommation mondiale (lire l'article d'hier) – ont continué de subir la crise en 2009, enregistrant leur première véritable baisse depuis 2000, l'Organisation internationale de la vigne et du vin (OIV) souligne la forte progression des volumes échangés en vrac.
Le marché mondial du vin « marque une régression en 2009 essentiellement à cause d’importants reculs de la demande dans les grands pays producteurs, consommateurs et importateurs », a reconnu Federico Castellucci, directeur général de l’OIV, mardi lors d'une conférence de presse.
Ainsi, les échanges mondiaux de vins, avec 86,1 millions d’hectolitres (Mhl), ont enregistré une chute de 3,6 % en 2009 par rapport à 2008, relève l'OIV.
Parmi les plus grands exportateurs mondiaux, ceux qui ont vu leurs exportations le plus reculer sous l’effet de la crise économique, sont l’Argentine (-32 %, à 2,8 Mhl), les États-Unis (-16 %, à 3,9 Mhl), l’Espagne (-11 %, à 14,4 Mhl) et la France (-9 %, à 12,5 Mhl). Ces deux derniers pays ont d'ailleurs tenté de « maintenir (en volume, NDLR) leur flux d’exportation de vins conditionnés », détaille l'OIV. L'érosion du flux à l'exportation, « par le jeu de la concurrence », s'est également fait en valeur.
Au contraire, tempère l'OIV, l’Italie, avec une hausse de ses exportations à 18,6 Mhl en 2009, « conforte sa position de premier exportateur mondial ». Selon l'organisation, « il en va de même pour le Chili et l’Australie » qui ont augmenté à un niveau « record » leurs exportations de vins (respectivement 6,9 Mhl et 7,75 Mhl).
L'OIV explique que c'est grâce à une forte augmentation de leurs exportations de vin en vrac, au détriment du prix moyen par litre.
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