Réunis en congrès à Perpignan, les Jeunes Agriculteurs (JA) ont débuté mercredi le vote de leur rapport d'orientation 2010, portant sur la recherche de valeur ajoutée au sein de la filière et dans les territoires.
D'entrée de jeu, les congressistes ont rejeté une proposition de la nouvelle équipe nationale, élue mardi soir, concernant la formation initiale des agriculteurs. Celle-ci visait à majorer la dotation jeune agriculteur (DJA) pour les candidats disposant d'un diplôme de niveau 3 (BTSA). Pour François Thabuis, rapporteur, il s'agissait d'actionner « le seul levier disponible pour inciter les élèves à se former le mieux possible ».
Mais dans la salle, plusieurs régions, dont l'Ouest et la Franche-Comté, s'y sont vivement opposées, dénonçant « une discrimination envers les porteurs de projet possédant des diplômes inférieurs », ou encore une mesure « contraire au principe du nouveau parcours à l'installation, qui a vocation à accueillir le plus de monde possible ».
Au final, pour « rehausser le niveau de formation des agriculteurs de demain », l'assemblée s'est mise d'accord sur de timides « campagnes de communication régulières » auprès des élèves, plutôt que sur une incitation financière, qui avait pourtant fait ses preuves par le passé.
A dix-huit heures, l'heure à laquelle nous écrivions ces lignes, et après trois heures de débats, il restait au nouveau président de JA, Jean-Michel Schaeffer et à son équipe encore cinq bonnes heures de négociations et de votes d'amendements. Cela sans compter les risques de débordements provoqués par les discussions à venir sur les techniques culturales simplifiées (TCS). Une épreuve du feu indispensable pour le nouveau conseil d'administration.
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