Le maintien à 3 % en 2012 de la SET (surface équivalent topographique) constitue un « recul environnemental », a estimé France nature environnement (FNE), mercredi, dans un communiqué. L'association écologiste « demande d'urgence que la concertation reprenne sur ce dossier ».
« Suite à une concertation à laquelle FNE a participé, une introduction progressive a été décidée : 1 % en 2010, 3 % en 2011 et 5 % en 2012. FNE s'étonne d'apprendre par voie de presse que cet accord est remis en cause sans aucune concertation, ni même information préalable (..) A qui ce taux de 5 % posait-il problème ? En fait, c'est surtout en zones céréalières, très pauvres en biodiversité, que son atteinte aurait nécessité un effort de la part des agriculteurs. Dans les zones d'élevage, ce taux est déjà largement atteint ».
« En plus d'être un recul pour l'environnement, cette mesure est particulièrement injuste quand on voit les difficultés économiques auxquelles sont confrontées les exploitations d'élevage tandis que les céréaliers sont les principaux bénéficiaires de la Pac. En pleine négociation à Bruxelles sur l'avenir de la Pac après 2013, ce très mauvais signal va à l'encontre de tous ceux qui se battent pour redonner une légitimité à ces subventions européennes ».
Bruno Le Maire a décidé de maintenir le pourcentage de SET dans la SAU à 3 % en 2012 afin de « laisser aux agriculteurs le temps de s'adapter ». Dès mai 2010, rappelle un de ses porte-parole, le ministre de l'Agriculture avait annoncé qu'il souhaitait reporter « d'une année ou de deux l'objectif de 5 % des particularités topographiques qui était prévu en 2012 », précisant qu'il ne s'agissait « pas de changement de cap » mais d'un « assouplissement » dans la mise en œuvre du volet environnemental du bilan de santé de la Pac et, en particulier, du respect des bonnes conditions agricoles et environnementales (BCAE).
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LES TERRES CHERS NE PORTERONT PAS DES HAIES...
jeudi 04 août 2011 - 12h25
Dans une conjoncture tendue malgré d'assez bons prix des céréales et des DPU garanties encore 3 ans, on n'immobilisera pas des surfaces à cultiver des haies si bénéfiques soient-elles à l'environnement. L'évolution de la demande alimentaire et énergétique croissante risque de laisser peu de place aux haies,arbres et taillis dans des zones à forts potentiels...a fortiori vu les prix du sol...La France devra-t-elle délimiter des zones de réserves d'indiens où pourront vivre de chasse et de pêche ces Hommes respectables et respectueux de l'environnement... Comme si la politique de l'Economie et de la finance ne sont jamais en accord pour longtemps avec les fragiles équilibres des ecosystémes...