Dans un contexte de dérégulation et de chute des résultats en 2009, l'APCA (chambres d'agriculture) a étudié la compétitivité des agriculteurs français dans les principaux secteurs de production, vis-à-vis de leurs concurrents européens.
« L'Espagne a renforcé très nettement sa présence sur les marchés des fruits, des légumes et des vins ; dans ces trois domaines, les charges à l'hectare des exploitations espagnoles sont les plus faibles parmi celles observées dans les grands pays agricoles de l'UE », constate l'étude.
« L'Allemagne et l'Italie ont elles aussi affirmé leur présence sur certains marchés communautaires au détriment de la France. Mais leur stratégie de conquête des marchés extérieurs ne passe pas que par la baisse de leurs charges de production qui sont en règle générale plus élevées que celles des exploitations françaises », ajoute-t-elle.
Dans le secteur des grandes cultures (céréales, oléagineux, protéagineux), « la France conserve son leadership en tant que premier producteur et premier exportateur de céréales de l'Union européenne », constate l'APCA, dans cette étude.
Cette position vient de son potentiel agronomique mais aussi de performances économiques « car vis-à-vis de ses principaux concurrents, la production céréalière française dégage les charges par hectare les plus faibles (sauf par rapport à l'Espagne, comme pour chaque filière) ».
Toutefois, « les engrais et les phytosanitaires représentent le quart des charges des exploitations françaises. Or la productivité des exploitations est moindre sur ces postes en France qu'en Allemagne ou au Royaume-Uni. Un gain de productivité sur ces postes auraient un impact significatif », estime l'APCA.
En production laitière, la concurrence provient surtout d'Allemagne et des Pays-Bas « Les charges à l'UGB des exploitations françaises sont plus faibles que celles observées » dans ces deux États membre mais « cet avantage est contrecarré par une faible productivité (rapport de la production sur les charges) ».
Il faudrait que le niveau des charges « baisse encore de 5 à 10 % pour que les exploitations laitières françaises atteignent le niveau de productivité des exploitations allemandes et néerlandaises ».
En viande bovine, l'élevage français reste le plus important de l'UE avec un quart de la production communautaire, mais la place de la production française sur les marchés européens se réduit.
« Les performances des exploitations françaises sont moyennes. Les charges à l'UGB sont plutôt bonnes mais la valeur de la production par UGB est faible. »
Pour la viande bovine comme pour le lait, « les exploitations françaises ont un gain de productivité sur l'aliment du bétail mais il est contrebalancé par une faible productivité des services (entretien des équipements, travaux par tiers, assurances) et des amortissements (indicateurs des charges liés aux équipements) », selon l'étude réalisée par l'APCA.
Avec un rythme d''investissement comparable, les exploitations laitières ont un taux d'endettement qui est plus élevé en France par rapport à l'Allemagne et aux Pays-Bas.
DONNEZ NOUS DES ARTICLES EN GRAPH
lundi 28 juin 2010 - 20h29
Dommage que cet article ci dessus certainement trés intéressant, voir fondamental ne soit pas publié avec davantage de graphique...Internet sature de texte dont on n'a plus le temps de lire..