Un accord sur la libéralisation du commerce est « tout à fait à notre portée », a estimé samedi le directeur général de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), Roberto Azevedo.
« Nous faisons des progrès, mais pas assez rapidement. Il nous faut être plus rapide et il faut que les ministres s'impliquent », a déclaré le nouveau directeur brésilien de l'OMC, qui a succédé au Français Pascal Lamy le 1er septembre.
« Je suis très positif. C'est faisable et je n'ai aucun doute que nous pouvons y arriver. C'est tout à fait à notre portée », a-t-il ajouté en marge d'une réunion ministérielle préparatoire au sommet de l'Apec (Asie-Pacifique), qui s'ouvre lundi sur l'île indonésienne de Bali.
Le directeur a appelé l'Apec à « s'impliquer » afin de faire un succès de la conférence ministérielle de l'OMC qui doit se tenir également à Bali début décembre. « Nous avons plus que jamais besoin de soutien », a-t-il souligné.
M. Azevedo a récemment écrit une lettre aux ministres du Commerce des pays membres, pour « souligner la nécessité de leur engagement personnel et actif ».
Egalement présent à Bali samedi, le représentant américain au commerce, Michael Froman, s'est lui aussi dit optimiste, disant avoir vu « cette semaine un signe d'espoir de notre aptitude à travailler de concert afin de résoudre les problèmes et réaliser des progrès au sein de l'OMC ».
Dans une déclaration commune, les ministres des 21 pays de l'Apec, dont la réunion s'est achevée samedi à Bali avant un sommet des dirigeants dès lundi, ont « réaffirmé leur engagement » envers l'OMC et « renouvelé (leur) détermination collective à atteindre des résultats équilibrés et couronnés de succès à Bali ».
L'agenda de la conférence de Bali est très chargé et, selon les milieux proches de l'OMC, il est vraisemblable que tous les sujets ne feront pas l'objet d'un accord. Les pays négocient sur l'ouverture du commerce international, en particulier pour les pays en développement, mais la complexité des dossiers ralentit les négociations.
Les membres de l'OMC, qui fixent les règles du commerce mondial, avaient lancé les négociations du cycle de Doha lors d'un sommet au Qatar en 2001. L'objectif était d'ouvrir les marchés et de supprimer les barrières commerciales, comme les subventions et les taxes douanières excessives. Mais les discussions ont rapidement été paralysées, notamment suite aux oppositions entre la Chine, l'Union européenne, l'Inde et les Etats Unis.