En 2009, la crise a eu un impact fort sur le commerce agroalimentaire de l'Union européenne avec les pays tiers. Les exportations ont toutefois moins ralenti que les importations. Le déficit a ainsi été ramené à 2,5 milliards d'euros, par rapport à un record de 7 milliards en 2008, selon une étude publiée mercredi par la Commission.
Le commerce mondial agroalimentaire a chuté de 13 % en valeur et de 3 % en volume en 2009.
Après cinq années consécutives de croissance, les exportations agroalimentaires de l'UE ont enregistré un repli de 8 % en valeur en raison de la chute des cours et du ralentissement de la demande des partenaires commerciaux, due à la crise.
Les ventes vers les deux principaux partenaires ont ainsi ralenti de 8 % vers les Etats-Unis, après une baisse de 9 % en 2008, et de 21 % vers la Russie. En revanche, l'UE a réussi à augmenter ses exportations vers la Chine de plus de 20 %.
Pour le blé, le volume des ventes a augmenté de 14 % mais les prix étaient inférieurs de 30 % par rapport à 2008. Le volume des exportations d'orge a chuté de 77 %, avec une baisse des cours de 24 %.
Les ventes ont également ralenti pour de nombreux produits transformés, entre autres celles de vins (-13 % en valeur, -8 % en volume), de spiritueux (-8 % en valeur, -7,5 % en volume), de produits laitiers (-17 % en valeur, +5 % en volume) et de viande de porc (-18 % en valeur, -18 % en volume).
Les importations agroalimentaires de l'UE ont enregistré un recul de 13 % en valeur en 2009 et de 9 % en volume. Les céréales et le soja ont représenté près d'un tiers de la réduction de la valeur des importations. Les huiles et les tourteaux en ont représenté près d'un quart.