Un total de 72 personnes sont mortes en Chine de la grippe aviaire H7N9 au cours des deux premiers mois de l'année, davantage que durant tout 2013, selon des bilans officiels.
Le virus a infecté 99 personnes et provoqué 41 décès au cours du seul mois de février, a précisé dans son rapport mensuel l'Agence chinoise de la santé et du planning familial, qui a recensé depuis le début de janvier un total de 226 cas d'infection.
Le pays le plus peuplé du monde est confronté depuis l'hiver dernier à une nette résurgence des contaminations de grippe aviaire, qui s'avèrent bien plus nombreuses que l'an dernier.
Le H7N9 avait infecté, sur l'ensemble de 2013, environ 140 personnes, faisant au moins 46 morts selon des bilans officiels.
Les scientifiques redoutent qu'une mutation d'une des souches virales de la grippe aviaire favorise des contaminations d'homme à homme. Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), aucune transmission de ce type n'a été prouvée jusqu'à présent.
L'accroissement des cas d'infection cette année est « largement due à des facteurs saisonniers, aux évolutions météorologiques, et rien d'autre », a insisté le mois dernier Bernhard Schwartlander, représentant de l'OMS en Chine, pointant le vif refroidissement des températures dans une partie du pays. « Le virus aime le froid, qui lui permet de survivre plus longtemps. Et, en hiver, le système respiratoire (humain) est un tout petit peu plus fragile », avait-il indiqué à la presse.
Par mesure de précaution, les autorités chinoises ont notamment décidé de fermer les marchés de volailles vivantes pour enrayer la progression du virus.
De son côté, Hong Kong, qui a confirmé la semaine dernière son sixième cas d'infection H7N9, avait procédé à la fin de janvier à l'abattage de 20.000 poulets après la découverte du virus dans des poulets importés de la province chinoise du Guangdong.