D’un côté, l’Etat a tardé à verser des subventions. De l’autre, la région Poitou-Charentes a purement et simplement supprimé en 2009 des aides qu’elle versait à l’Adasea depuis dix ans. Elle les a rétablies en 2010, mais seulement pour la moitié des sommes qu’elle lui attribuait auparavant.
En février 2010, les comptes de l’Adasea de la Charente-Maritime étaient dans le rouge et elle ne pouvait plus payer ses salariés. Elle a été placée en liquidation judiciaire.
« Il n’y a pas eu d’erreur de gestion », souligne Didier Gauchet, le directeur de la chambre d’agriculture de la Charente-Maritime. Mais le versement des subventions, de la part de l’Etat ou de la Région, était si anarchique que « pour un organisme qui n’a pas de fonds de roulement important, ce n’était pas supportable ».
Lionel Patry, président de l’Adasea, ne décolère pas : « Nous n’avons rien touché des subventions régionales pour le répertoire à l’installation. Mais sans savoir ni pourquoi ni comment. La Région a refusé de nous recevoir. »
Aucun reproche ni aucune critique n’ont été formulés, puisqu’il n’y a eu aucun échange. Lionel Patry doit donc se contenter d’hypothèses pour expliquer les raisons qui ont amené la Région à ne pas apporter son aide financière au répertoire à l’installation.
Il évoque le rapprochement en cours avec la chambre d’agriculture qui aurait déplu. Mais ce rapprochement est déjà effectif dans les trois autres départements de la région, avec une fusion dans les Deux-Sèvres et la Vienne et un directeur de l’Adasea de la Charente qui est aussi chef de service à la chambre d'agriculture.
Dans la tourmente, la chambre d’agriculture de la Charente-Maritime a épaulé l’Adasea. Elle compte reprendre maintenant plusieurs de ses activités. Elle a d’ailleurs demandé au ministère l’agrément de mission de service public pour se charger des installations en agriculture et en cultures marines, ainsi que des missions liées à l’environnement.
Reclassement des salariés La chambre d’agriculture compte reprendre sept des onze salariés de l’Adasea. « Mais avant de les embaucher, il nous faut d’abord attendre que le liquidateur les licencie », indique Didier Gauchet, le directeur de la chambre d’agriculture de la Charente-Maritime. Un autre salarié sera employé par la MSA et un autre peut-être par la Safer. Un autre encore compte s’installer avec son frère. |