Le rendement de la vendange pour 2013 en Champagne a été fixé à 10.500 kg/ha, en baisse de 4,5 % par rapport à 2012, dans un contexte économique morose.
« Cette quantité commercialisable, correspondant à 305 millions de bouteilles, est un pari sur les prochaines années qui verront probablement une tenue modérée des marchés français et européens compensée par un fort développement du grand export », a expliqué Jean-Marie Barillère, le président du Comité interprofessionnel des vins de champagne (CIVC).
Ventes dynamiques à la grande exportation
Pour le premier semestre, le volume des expéditions de champagne accuse une baisse générale de 2,9 %, avec des ventes en recul de 5,3 % en France et de 6 % en Europe. Seuls les marchés hors Union européenne résistent avec une hausse de 7 % par rapport au premier semestre de 2012.
« Ces nouveaux marchés constituent des relais de croissance essentiels pour la Champagne qui va devoir s’adapter à cette réalité économique », a souligné Pascal Férat, le président du Syndicat général des vignerons (SGV).
Selon l’interprofession, les vignerons auront la possibilité de récolter 3.100 kg de plus à l’hectare pour reconstituer la réserve personnelle dans laquelle ils ont largement puisé en 2012 après une vendange très faible en volume.
« Beau potentiel de récolte »
Après un hiver et un printemps particulièrement maussades et pluvieux, la vigne a commencé son développement avec un retard d’une quinzaine de jours sur la moyenne décennale en évoluant lentement jusqu’en juin.
« La floraison s’est particulièrement bien passée, avec une météo très favorable au début de l’été. Cela nous laisse espérer un beau potentiel de récolte, d’autant que l’état sanitaire du vignoble est très satisfaisant », a précisé Pascal Férat. Selon lui, « le retard pris au printemps ne pourra être rattrapé » et les premiers coups de sécateurs devraient être donnés à la fin de septembre ou au début d'octobre.