Les disponibilités en broutards français sont importantes alors que la demande italienne se ralentit. C'est le constat fait par FranceAgriMer lors d'une conférence de presse le 22 juin 2010 à Paris.
Les échanges entre la France et l'Italie sont fragilisés par des prix du maigre italien et français qui se rapprochent.
« Les exportations de broutards français reculent de 3,5 %, à 277.700 têtes en 2010 », a constaté Yves Trégaro, de FranceAgriMer. Et la part dans les importations italiennes est elle aussi en retrait.
Depuis le début de l'année, elle a reculé de 6 % au profit de marchandises polonaises et slovaques. Conséquence : les opérateurs français recherchent d'autres débouchés, entres autres vers l'Espagne et la Belgique.
En France, le marché du jeune bovin est morose. L'offre est importante alors que la consommation subit toujours les conséquences de la crise économique. « Les abattages ont progressé de 2,6 % depuis le début de l'année par rapport à l'an passé », explique Yves Trégaro.
Et les poids de carcasse ont bondi de 7 kg. Cela traduit un phénomène de rétention des animaux dans les élevages. Ce surplus d'offres pèse sur les cours. « En France, les prix des jeunes bovins R3 ont perdu 2,3 % depuis le début de l'année », souligne Yves Trégaro.
Une morosité qui se retrouve aussi en Italie avec un repli des tarifs de 5,2 %. Et l'explication est bien un déséquilibre au niveau européen car dans le même temps, les importations depuis les pays tiers sont stables.