Le conseil spécialisé du lait de FranceAgriMer, qui s'est tenu le 24 juin 2010, a proposé un taux d'allocations provisoires de fin de campagne de 0 à 5 % pour la campagne en cours. Il était de 0 % sur la campagne 2009-2010.
Il a été proposé de faire un point de situation en septembre, afin de décider d'une éventuelle hausse de ce taux, si les marchés restent au beau fixe.
« Seule la Confédération paysanne s'est prononcée contre la proposition », souligne le syndicat dans un communiqué, rappelant que, si « les perspectives de prix payés aux producteurs s'annoncent meilleures pour le deuxième semestre », elles restent « toujours à un niveau insuffisant ».
La Confédération paysanne rappelle que, pourtant, « les volumes d'allocations provisoires seront transformés en beurre et poudre pour le marché mondial totalement erratique, responsable en 2009 de la baisse de 62 €/1.000 litres ».
Par ailleurs, les valorisations intérieures représentent plus de 95 % de la production et la consommation européenne reste stable, voire augmente, malgré la crise économique.
« A l'opposé des contrats précaires inscrits dans le projet de LMA, une régulation publique des volumes est plus que jamais nécessaire, conclut la Confédération paysanne. La contractualisation, sans encadrement des pouvoirs publics, ne pourra que conforter l'instabilité des prix payés aux paysans et de leur revenu. »
D'autres sujets moins polémiques étaient à l'ordre du jour, comme les rachats de quotas sans terre.