Lors des journées techniques internationales des céréales (JTIC), Perrine Moris, chef de projet de la qualité des céréales pour l'exportation chez Arvalis, a dressé un bilan de la campagne 2011-12 et fait le point sur la qualité de la récolte de 2012.
La campagne 2011-12 s'est caractérisée par des conditions climatiques contrastées. Les semis ont été réalisés en avance, dans des sols relativement secs. L'automne et le début d'hiver chaud et humide ont favorisé la croissance des blés. Le début de février a été marqué par un froid intense sur des cultures très avancées en l'absence de couvert neigeux sur certaines régions (notamment à l'est).
Les conditions de reprise au printemps ont été difficiles, avec une faible pluviométrie enregistrée en mars (valorisation aléatoire des engrais). Le retour des pluies, en avril, a permis une bonne valorisation des derniers apports d'azote. Les pluies se sont poursuivies en mai et juin, favorisant la croissance et le remplissage des grains. Cependant, la pression de la maladie et le salissement des parcelles se sont révélés importants.
Au mois de juillet, les pluies (surtout dans le nord de la France) font craindre une dégradation de l'hagberg et des poids spécifiques (PS). « Au final, le temps pluvieux s'est révélé favorable aux sols superficiels avec des rendements supérieurs à la moyenne quinquennale, estime la spécialiste. En revanche, en sols profonds, l'excès d'eau a favorisé la verse et les maladies. »
Les conditions météorologiques de la campagne ont eu des répercussions contrastées sur les rendements et la qualité des blés. Les rendements sont en progression dans le sud, mais en retrait dans le nord. Le rendement moyen (74 q/ha) est proche de la moyenne quinquennale et supérieur de 6 q/ha par rapport à 2011.
La teneur en protéine affiche une valeur moyenne de 11,4 %, au même niveau qu'en 2011. Le PS moyen s'établit à 76,1 kg/hl, à comparer aux 79,4 % de 2011 et aux 78,8 % de 2010. « Cette baisse est liée aux conditions défavorables durant la première partie du remplissage et aux pluies durant la moisson », explique la responsable de la qualité.
En ce qui concerne le hagberg, l'un des indices utilisés pour caractériser la qualité meunière d'un blé, 72 % de la collecte affiche un temps de chute supérieur à 220 secondes. Ce niveau est plus faible qu'en 2011 (81 % des blés supérieurs à 220 s), mais supérieur aux attentes au vu des mauvaises conditions climatiques. La force boulangère W s'affiche à 191, dans la moyenne des cinq5 dernières années.
QUE DEVIENDRAIENT CES BLÉS A 100% BIO ???
lundi 22 octobre 2012 - 22h30
que deviendraient tous ces critéres quantitatifs et qualitatifs dans une France 100% BIO... la performance, la vigilence, l'éfficacité des applications réalisées par nos céréaliers des herbicides et fongicides doivent forcément contribuer à cette qualité de nos céréales... et combien il est difficile de jouer les bonnes cartes aux bons moments pour garder la barre assez haute.... Que de soucis, que de technicité, que de raisonnements sensés et intelligents pour réunir les facteurs favorables à ses performances...Toute notre population au moins agricole devrait en être consciente et reconnaissante... Il n ' y a rien sans rien... Notre apuvre terre est constamment soumise à ces luttes positives et négatives qu'ils faut savoir combattre aux bons moments...