La demande de blé à l'exportation est très présente dans les ports français. « Nous pensons qu'il faut profiter de cette demande pour alimenter maintenant le marché physique, quitte à se protéger d'un manque à gagner trop lourd en se couvrant avec des call options », a communiqué vendredi à la presse la société de conseils Offre et Demande Agricole (ODA).
« Le blé meunier à Rouen s'échange aujourd'hui 10 €/t de plus que le blé meunier sur Euronext (le marché à terme européen). De même, à La Pallice avec une prime de 12 €/t. Cela témoigne d'une forte demande immédiate pour l'exportation, analyse ODA. La rétention contribue à faire monter les marchés physiques, de manière considérable, à notre avis. »
D'autre part, les échéances les plus éloignées se négocient moins cher que les échéances les plus proches. Cela « montre aussi que les opérateurs cherchent actuellement des disponibilités. Il faut alimenter le marché physique du blé », conseille Offre et Demande Agricole.
Pour se prémunir du manque à gagner d'un regain de hausse dans le futur, l'organisme conseille éventuellement d'acheter des options de type « call », une sorte d'assurance à la hausse. « Cela se justifie par les incertitudes sur la production canadienne, australienne et argentine et par les incertitudes sur la politique en Russie et en Ukraine ».
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