Le biomimétisme, principe qui consiste à observer la nature pour en imiter les mécanismes, était au cœur de la dernière assemblée plénière du Conseil économique, social et environnmental (CESE) qui se tenait le mercredi 9 septembre. L'organisme a voté à l'unamimité un avis encourageant le développement du concept. Pour la rapporteure de l'avis, Patricia Ricard, « l'économie linéaire maximise et rejette, quand la nature optimise et réutilise. Il faut s'en inspirer ! »
Le CESE indique que le biomimétisme pourrait être « un outil de nos transitions énergétique et écologique, source d'inspiration et de solutions ». C'est pourquoi il recommande que la France, qui possède « à la fois les savoirs et les compétences indispensables qui pourraient faire fructifier » ce concept, lui accorde plus de visibilité. Pour cela, le CESE propose notamment de recenser les entreprises engagées dans la démarche. Il préconise également d'allouer des fonds au - nouvellement créé - Centre européen d'excellence en biomimétisme de Senlis (CEEBIOS), afin que ce dernier puisse structurer la filière.
La permaculture, une méthode biomimétique
Côté agriculture, le CESE recommande « d'améliorer les connaissances relatives aux pratiques agricoles biomimétiques telles que la permaculture et d'en inclure la thématique dans les programmes officiels des lycées agricoles et des formations continues. ».
La place du biomimétisme dans les cursus de formation est reprise par la suite par le CESE. Dans l'avis voté lors de l'assemblée plénière, il indique que ce concept est transdisciplinaire et insiste sur le fait qu'il requiert « des professionnels capables de servir de ponts entre la biologie et d'autres métiers, au croisement de la science du naturaliste, du biologiste et de l'ingénieur », qu'il faudra former à l'avenir.