« L'objectif français d'incorporer 7 % de biocarburants dans les carburants à partir de 2010 n'est pas atteint, notamment pour le bioéthanol », a révélé mercredi Yves Lemaire, de la direction générale de l'énergie et du climat au ministère de l'Ecologie, lors d'un colloque sur le bioéthanol. En cause : le SP-95-E10 (essence qui contient 10 % d'éthanol en volume) et l'E85 (85 %) n'ont pas connu un développement aussi rapide qu'escompté par les pouvoirs publics.
Pourtant, selon une enquête d'Ipsos réalisée du 5 au 7 novembre 2011 pour la Collective du bioéthanol, les Français se disent « convaincus des qualités environnementales du bioéthanol et souhaitent le développement de la filière pour bénéficier des économies qu'il permet ».
87 % des Français interrogés se disent prêts à utiliser des biocarburants pour lutter contre le réchauffement climatique, soit 9 % de plus qu'en 2010. En ce qui concerne le SP95-E10, la notion de prix à la pompe reste le principal argument pour une utilisation plus fréquente de ce carburant (28 % des Français).
Par ailleurs, 70 % des personnes interrogées (+8 % comparé à 2010) considèrent qu'il faut moins de taxe sur le bioéthanol que sur l'essence pour inciter à la consommation et moins nuire à l'environnement. Et les Français demandent davantage d'informations, notamment sur la compatibilité des véhicules avec le SP95-E10.
Une meilleure information des automobilistes est ainsi une « priorité » pour la Collective du bioéthanol. Elle lance une campagne d'information sur l'utilisation des carburants SP95-E10 et superéthanol E85 dans les stations-service, en partenariat avec les distributeurs.