Les biocarburants « peuvent être bons ou mauvais », a estimé José Graziano Da Silva, le président de la FAO (1), le 16 janvier lors de la Semaine verte à Berlin.
Le thème de ce forum étant cette année « La demande croissante de nourriture, matières premières et énergie : opportunités pour l'agriculture, défis pour la sécurité alimentaire ? », le représentant de l'organisation des Nations unies (ONU) a axé son intervention sur la place des biocarburants dans l'agriculture d'aujourd'hui.
Un défi complexe
S'il a rappelé que la production d'aliment devrait augmenter de « 60 % » d'ici à 2015, il a ajouté que la demande en énergie serait, elle, en hausse de 50 % sur la même période.
M. Graziano a reconnu que « le changement climatique et la concurrence accrue entre produits alimentaires et non alimentaires, notamment la bioénergie, ont rendu plus complexe le défi consistant à nourrir une population croissante ».
Cependant, il est également revenu sur le rôle important des biocarburants comme alternatives aux énergies fossiles et, de ce fait, dans la lutte contre les gaz à effet de serre.
Une aide pour les agriculteurs pauvres
D'un point de vue économique, le président de la FAO a précisé que « les systèmes de production de biocarburants durables sont une source de revenu supplémentaire pour les agriculteurs pauvres. »
Il a conclu son intervention en invitant les gouvernements à adopter des politiques obligatoires « souples » sur ce sujet et qui peuvent « s'adapter en fonction de la réalité, de l'équilibre de la production et des stocks des différents produits utilisés ».
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(1) FAO : Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture.
Titre
mardi 20 janvier 2015 - 09h49
Le colza et le tournesol font partie des assolements; on ne peut pas faire que du blé. Donc le débouché, pour partie, carburants est indispensable pour soutenir les prix car sans celui-ci , ces cultures ne seraient pas rentables et donc abandonnées. De plus ces prix soutiennent le revenu de tous les agriculteurs et pas que celui des pauvres (ceci dit avec avec un revenu minable, voir négatif cette année, on va tous être pauvres (ou disparus) très vite si ça continue et que les prix ne remontent pas durablement). Enfin, vu les stocks de report importants, il est faux de dire que cela affame la planète.