L'importance de la diversité génétique en agriculture face aux changement climatique est le thème centrale d'une publication de la FAO (1) intitulé « Coping with climate change : The roles of genetics resources for food and agriculture » (2) sortie en janvier 2015.
Cet ouvrage reprend l'importance de préserver la diversité génétique dans les différentes parties du globe avant qu'elle ne se perde, tout en continuant à collecter des données.
Conservation in situ et ex situ
La FAO précise que cette sauvegarde doit se faire ex situ, c'est-à-dire dans les banques de gènes, et in situ, c'est-à-dire aux champs. Elle passe aussi par un « effort pour éviter les pratiques qui détruisent la biodiversité », par exemple l'utilisation « d'insecticides à larges spectres qui affectent les pollinisateurs ».
Concernant la conservation in situ, l'organisme de l'ONU précise qu'il faut y associer les agriculteurs pour une meilleure efficacité. De plus, cela permet la poursuite de l'évolution par « la génération continue de caractères adaptatifs ».
Poursuivre l'inventaire
Le document met également l'accent sur la création d'inventaires génétiques et de « données de passeport » pour un meilleur accès aux « caractères adaptatifs positifs ».
Cette mesure va de pair avec l'intensification de « l'échange et du partage des ressources génétiques agricoles ». Bien que ces pratiques soient de mises sur des échelles locales et nationales, il faut aujourd'hui les développer à l'international.
Enfin, la FAO estime que la connaissance de la diversité génétique devrait croitre plus rapidement et notamment dans le secteur des forêts pour lequel « 500 essences d'arbres seulement sur un total de plus de 80.000 ont été étudiées en profondeur » ou encore des « invertébrés et micro-organismes » qui sont encore moins étudiés.
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(1) Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture.
(2) Faire face aux changement climatique, le rôle des ressources génétiques pour l'alimentation et l'agriculture.