« Aux Etats-Unis, la diversification énergétique est devenue un enjeu important depuis la flambée des cours du pétrole », a expliqué Lashonda McLeod, attachée agricole à l'ambassade des Etats-Unis en France, jeudi lors d'une conférence jeudi à Innov-Agri.
Parce que les énergies renouvelables, en général, et les biocarburants, en particulier, semblent intéressants pour sécuriser les approvisionnements en énergie, augmenter le revenu agricole et réduire les émissions de gaz à effet de serre, ils bénéficient du soutien des pouvoirs publics américains. Le gouvernement s'est ainsi donné comme objectif de doubler sa production de biocarburants d'ici à 2022.
« Un groupe de travail intergouvernemental sur les biocarburants réunit les ministères de l'Agriculture (USDA) et de l'Energie (DOE) et l'Agence de protection de l'environnement (EPA) », explique Lashonda McLeod. L'USDA est impliquée notamment dans le domaine de la production, la mise sur le marché, et la recherche et le développement. Le DOE s'investit également dans la recherche. L'EPA gère les obligations d'incorporation.
Les objectifs de croissance des biocarburants reposent essentiellement sur les biocarburants « avancés » (ou de seconde génération). Depuis les années 2000, c'est la mise en place par le gouvernement d'un programme sur les bioénergies incitatif qui a permis d'augmenter les volumes de biocarburants produits. Les crédits d'impôts et les surtaxes sur les importations sont devenues, à partir de 2005, les principaux leviers de croissance.
« En résumé, les biocarburants présentent de multiples avantages pour les Etats-Unis, conclut Lashonda McLeod. Mais ils nécessitent le soutien des pouvoirs publics, en termes de législation, d'objectifs d'incorporation et d'incitations fiscales. »