Une meilleure régulation des marchés mondiaux des matières premières est nécessaire pour réduire la volatilité des prix et prévenir de nouvelles émeutes de la faim, a déclaré le ministre de l'Agriculture, vendredi, après sa rencontre avec des représentants du Chicago Mercantile Exchange (CME).
Bruno Le Maire s'est rendu à Chicago après avoir rencontré la veille son homologue américain, le secrétaire à l'Agriculture Tom Vilsack, et des représentants de l'OMC.
« Tout le monde reconnaît que la volatilité des prix et l'absence de réglementation dans le secteur alimentaire est un enjeu stratégique – ce n'est pas seulement une question économique », a souligné le ministre.
Bruno Le Maire a souhaité que les propositions de la France pour mieux organiser les marchés de matières premières puissent conduire à « des décisions ambitieuses et concrètes » lors d'une réunion du G20 au printemps de 2011.
« Nous pensons vraiment que nous courons le risque d'avoir une déstabilisation dans de nombreux pays, si nous ne trouvons pas une solution à ce problème de la volatilité des prix et du manque d'organisation du marché des aliments », a déclaré le ministre.
La proposition vise à accroître la transparence dans les marchés, à renforcer l'intégrité des marchés et à accroître la coordination entre les pays du G20 au sujet des stocks alimentaires.
La volatilité pourrait être réduite par plus de transparence sur la production mondiale et la taille des stocks stratégiques, estimé Bruno Le Maire.
Les marchés mondiaux doivent également être mieux organisés, dans la ligne de ce qui a été mis en place aux Etats-Unis pour standardiser les contrats et mieux identifier les opérateurs, a-t-il jugé. Il est également favorable à une limitation des prises de position afin d'aider à stabiliser les marchés.
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mardi 14 septembre 2010 - 09h08
Les stocks sont suffisants. Utilisez les. L'an dernier vous n'avez rien fait avec des stocks énormes et nous étions tous au bord de la rupture et donc de la faillite. Je ne dis pas que les prix doivent é^tre trop hauts, mais ils ne devraient jamais descendre en dessous de 160 euros tonne pour le blé; en dessous c'est le prix de revient ou le déficit. D'autre part, en ce qui concerne l'élevage, ceux qui sont en sysstème polyculture-élevage sont aussi contents de faire un peu de tésorerie (du moins pour ceux qui n'ont pas vendu trop tôt) pour limiter les dégâts de la branche élevage; alors que l'an dernier on perdait del'argent sur l'élevage ET sur les cultures. Alors régulation peut-être mais sans mettre les exploitations en faillite come l'an dernier.