« Je lance un Grenelle contre ce fléau que représente l'ambroisie », s'est exclamé Jacques Remiller, député-maire de Vienne (Isère) le 13 avril 2011 lors du lancement du comité parlementaire de suivi du risque d'ambroisie, initié avec deux autres élus.
Ce comité entend mettre en relation tous les acteurs sur le terrain (collectivités territoriales, instituts techniques, chambres d'agriculture, MSA...), pour lutter contre cette mauvaise herbe extrêmement allergisante qui touche le quart sud-est de la France depuis longtemps, mais aussi plus récemment le Poitou-Charentes, les Pays de la Loire, le Centre ou encore la Bourgogne. Les pays d'Europe centrale et de l'Est, ainsi que la plaine du Pô en Italie sont aussi particulièrement touchés.
Les trois parlementaires souhaitent que soient débloqués des moyens financiers suffisants, et que soit mise en place une réglementation nationale pour responsabiliser toutes les parties prenantes. Ils appellent pour cela tous les députés à rejoindre le comité.
La lutte contre l'ambroisie est aussi l'un des axes forts du second plan national « santé et environnement » 2009-2013 au titre de la prévention des allergies. Il prévoit la réalisation d'une cartographie régulièrement mise à jour en France et la création d'un observatoire pour compiler et valoriser toutes les actions de prévention et de lutte.
Selon la Direction générale de la santé, les coûts de santé imputables à l'ambroisie sont estimés entre 8,6 et 11,8 millions d'euros pour la seule Région Rhône-Alpes (hors assurés MSA).