L'organisation Oxfam et d'autres organisations non gouvernementales (ONG) soupçonnent la France de vouloir torpiller la réforme européenne limitant les biocarburants, dont elle est l'un des principaux producteurs en Europe.
« D'après des informations confidentielles obtenues par les ONG, la France, cédant aux lobbies agroindustriels, s'apprête à soutenir une position catastrophique sur la question du soutien aux agrocarburants lors du prochain Conseil européen », indiquent-elles dans un communiqué.
Selon elles, Paris défendrait un plafond à 7 % d'incorporation d'agrocarburants dans les carburants traditionnels, ce qui est louable dans son propre cas mais « représenterait une forte augmentation au niveau européen », puisque la moyenne est inférieure à 5 % (4,8 %) dans les Etats membres.
Alors que la réforme est engagée depuis la fin de 2012 au sein des institutions européennes, « la position de la France pourrait bloquer tout le processus », affirment les organisations. Elles lui demandent de « s'engager à ne pas bloquer le processus de réforme » et à « soutenir une véritable pause dans la promotion des agrocarburants » en acceptant de prendre en compte l'ensemble des émissions de gaz à effet de serre liées à leur production.
Sinon la France va accepter que « des agrocarburants consommés en Europe soient issus de la déforestation ou produits sur des terres accaparées au Sud » au détriment des cultures alimentaires notamment.
Une étude publiée en 2012 indiquait que la consommation européenne de biocarburants pourrait « provoquer une hausse des prix de 20 % sur les oléagineux, de 36 % sur les huiles végétales, de 22 % sur le maïs, de 21 % sur le sucre, et de 13 % sur le blé » rappellent les signataires, en référence à l'Institut pour la politique européenne de l'environnement (IEEP).
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samedi 28 septembre 2013 - 10h39
Bravo la France si c'est vrais. MAIS à condition que ces 7%, soient issus des productions françaises en priorité ou à défaut euopéennes exclusivement. Les produits importés de pays pratiquant la déforestation, et qui n'ont aucune contrainte environnementale et sociale doivent rester chez eux ou être lourdement taxés pour les rendre non compétitifs; ainsi cet argument de déforestation n'aura plus lieu d'être et cela offre un débouché à nos oléagineux notamment! Dans le cas contraire cela correspond à une délocalisation ou l'équivalent de travail au noir qui ne dit pas son nom.