L'Inra a présenté le 3 octobre les résultats de 16 années d'expérimentation sur les effets d'apports de produits résiduaires organiques sur le site QualiAgro : un intérêt agronomique « indéniable », sans impact environnemental significatif.
16 ans d'expérimentation au champ
Sur le dispositif expérimental QualiAgro (Yvelines) les apports de produits résiduaires organiques (PRO) : composts de biodéchets, d'ordures ménagères résiduelles ou de boues d'épuration, ont été évalués par rapport à ceux d'engrais minéraux et de fumier de bovins.
Après 16 ans d'expérimentation au champ, les apports répétés de composts et fumiers permettent d'augmenter les teneurs en matière organique des sols de 30 à 50 % par rapport à une fertilisation minérale. Les composts de biodéchets et de boues se révèlent les plus efficaces en raison de leur plus grande stabilité, rappelle l'Inra.
Les propriétés physiques (structure, disponibilité en eau) et biologiques (tailles de populations, activités) s'en trouvent améliorées, ce qui contribue à une plus grande disponibilité de l'azote du sol pour les cultures.
Pas d'impact sanitaire sur les sols et les cultures
Le suivi des populations bactériennes (Listeria monocytogenes, Salmonella, Pseudomonas aeruginosa...) ou l'analyse de contaminants organiques (HAP, PCB, phtalates, nonylphenol...) montrent que les apports répétés de composts et fumiers n'ont pas d'impact sanitaire sur les sols et les cultures.
Ils entraînent cependant une augmentation des concentrations en cuivre (+23 à +46 %) et zinc (+18 à +28 %) dans la couche superficielle du sol dans laquelle ils sont incorporés. Ces concentrations restent toujours dans la fourchette des teneurs mesurées dans les sols de la région et les pertes vers les eaux sont très faibles et modulées par les variations des propriétés physico-chimiques des sols induits par les apports de PRO.
Collaboration entre l'Inra, Veolia et l'agriculteur
D'une surface de 6 ha et divisé en 40 parcelles expérimentales de répétition des différents traitements, le dispositif est cultivé depuis 1998 selon une rotation blé/maïs. Fruit d'une collaboration entre l'Inra, Veolia Recherche & Innovation et l'agriculteur propriétaire de la parcelle, QualiAgro permet de quantifier les effets de ces différents modes de fertilisation et de suivre l'évolution de la qualité des sols, des cultures et des eaux circulant dans le sol.
Les arguments ci-dessous me semblent tout à fait incohérents
mardi 07 octobre 2014 - 07h51
"d'augmenter les teneurs en matière organique des sols de 30 à 50 % par rapport à une fertilisation minérale" ??? "Les composts de biodéchets et de boues se révèlent les plus efficaces en raison de leur plus grande stabilité, rappelle l'Inra"??? Les arguments ci-dessous me semblent tout à fait incohérents. Je crois qu'il aurait était nécessaire de demander l'avis d'un agronome. A moins que cela ne relève purement de l'argument dit ''commercial'' sans fondement technique.