Faisant suite au vote du Parlement européen, le 11 septembre, du plafonnement à 6 % des biocarburants de première génération d'ici à 2020 et de l'introduction du facteur Casi (changement d'affectation des sols indirect) dans les directives concernant les énergies renouvelables, la Confédération européenne de la production de maïs (CEPM) a fait part, le 12 septembre 2013 dans un communiqué, de ses inquiétudes.
L'incertitude réglementaire que créent ces modifications inquiète la CEPM au sujet de l'investissement et de l'emploi dans la filière du bioéthanol. Elle se dit cependant rassurée par la fixation d'un objectif spécifique d'incorporation de bioéthanol en Europe à 7,5 %. En effet, la méthode actuelle de calcul du Casi est moins défavorable à l'éthanol qu'au biodiesel.
La CEPM remet cependant en cause la méthode de calcul du Casi et alerte les autorités européennes sur les dangers que ces nouvelles contraintes, potentiellement validée par le Conseil des ministres européens en 2015, feraient peser sur les filières des biocarburants.
Pour préserver les investissements et l'emploi de la filière de l'éthanol, ainsi qu'un débouché pour les maïs, la CEPM demande donc un plafond d'incorporation à 8 % pour les biocarburants de première génération, la suppression du facteur Casi et des comptes multiples. Les comptes multiples sont notamment utilisés pour favoriser l'incorporation des huiles usagées et des graisses animales dans les biocarburants (compte double en incorporation) et pour les biocarburants de deuxième et trosième générations (compte quadruple).