La surface nationale en prairies permanentes (PP), qui s'était globalement maintenue jusqu'en 2009, a diminué de 167.094 ha en 2010, par rapport à l'année de référence 2005.
Cela entraîne une chute du ratio prairies permanentes/SAU de 2,39 %. Des mesures s'imposent donc afin d'inverser la tendance et se conformer à l'exigence communautaire de maintien des surfaces en PP.
Une trentaine de départements a vu sa surface en prairies permanentes reculer de plus de 5 %, dix d'entre eux affichent même une baisse supérieure à 10 %. A l'heure actuelle, les mesures à mettre en œuvre sont en discussion au ministère.
Il est possible que les éleveurs des 30 départements concernés reçoivent un courrier, en décembre, pour les informer du risque de mesures conservatoires applicables en 2012 dans le cas où aucune amélioration ne serait constatée en 2011.
Dans les dix départements les plus touchés, des mesures pourraient être appliquées plus tôt. Mais aucun arbitrage n'a été rendu à ce jour. Et les mesures pourraient être aussi bien individuelles que générales.
De manière générale, la baisse des surfaces en pâturages permanents est compensée par la hausse des prairies temporaires. Peu de PP auraient été retournées dans le cadre des dérogations prévues. En revanche, un certain nombre auraient été déclarées en prairies temporaires en 2010, juste avant de figer la référence de l'exploitation. Suffira-t-il de les redéclarer en PP pour régulariser la situation ?