La Confédération paysanne « rappelle qu'elle n'est absolument pas opposée à l'irrigation, mais demande une juste répartition des ressources en eau entre les besoins des différents usages et les équilibres naturels ».
Dans un communiqué du 9 septembre 2014, le syndicat estime que « le barrage de Sivens est une caricature de ce qu'il ne faut pas faire :
- destruction d'un biotope exceptionnel, en totale contradiction avec les discours des ministres de l'écologie et de l'agriculture ;
- énormité des sommes engagées au bénéfice d'une poignée d'irrigants ;
- conflit d'intérêt dans les décisions : la CACG, devenue maître d'ouvrage, a produit la seule expertise justifiant le barrage ; les experts indépendants n'ont pas étés écoutés ;
- absence absolue de dialogue avec les citoyens et les organisations concernées (pêcheurs, environnement, Conf, etc.) ;
- refus d'attendre (contrairement à Notre-Dame-des-Landes) les décisions de justice susceptibles de rendre le projet légitime démocratiquement ;
- précipitation dans la mise en route du chantier, obligeant le Conseil général à recourir aux forces de “l'ordre”, entraînant des débordements violents des deux côtés ; la Conf réaffirme le caractère non violent de son soutien mais interpelle le pouvoir sur sa non-maîtrise de ses propres forces. »
« Si rien n'est fait, avant la fin de la semaine, la dernière zone humide du nord du Tarn sera irrémédiablement détruite au profit d'une poignée d'exploitants maïsiculteurs [...]. »
En conclusion, « la Conf réaffirme :
- son soutien à la demande d'un arrêt des travaux permettant enfin d'établir un vrai dialogue entre les acteurs de ce dossier,
- sa demande de mettre fin aux violences policières injustifiées,
- son soutien aux grévistes de la faim et à leurs revendications. »