« L'heure est grave pour la filière avicole », indique la CFA (Confédération française de l'aviculture), mardi dans un communiqué.
L'organisation syndicale explique que « les hausses des intrants n'ont pas été complètement répercutées, les hausses des charges des éleveurs ne sont pas prises en compte, la baisse infondée des restitutions fait planer de lourdes menaces sur les éleveurs export ».
« L'annonce de baisses de prix à la production est une véritable douche froide pour les producteurs qui ont su se mobiliser dans les derniers mois auprès de la grande distribution ».
La CFA est « consciente des difficultés des entreprises mais elle n'accepte pas que les éleveurs soient pris en otage d'une situation qui n'est pas de leur responsabilité ». « Nous irons devant la justice si nécessaire pour faire respecter les contrats signés », précise la confédération.
La CFA est toutefois « favorable à une discussion pour une rénovation de la politique contractuelle sur la base d'expertises techniques incontestables et avec des objectifs clairs : permettre de dégager un revenu pour les éleveurs et favoriser une meilleure adaptation des produits aux attentes des industriels et des consommateurs ».
« Cette réflexion doit pouvoir être engagée entre les familles professionnelles avec un calendrier permettant une discussion sereine et approfondie », explique la CFA.
« La recherche d'une plus grande compétitivité pour reconquérir notre consommation et la défense de notre capacité exportatrice sont deux enjeux vitaux pour la filière avicole française », ajoute-t-elle.
La CFA appelle « les pouvoirs publics français à prendre toutes leurs responsabilités pour faire respecter au niveau national les engagements pris concernant les relations commerciales entre l'industrie et la grande distribution et pour défendre à Bruxelles le maintien des restitutions ».